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Ce samedi 8 février, un dispositif d’accueil de nuit pour des demandeurs d’asile, majoritairement syriens, et les plus vulnérables – notamment les femmes et les enfants – a été ouvert sur Cayenne, a annoncé la préfecture dans un communiqué.
Face à l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile en Guyane, les services de l’État s’efforcent de s’adapter à la situation migratoire sans cesse évolutive. D’une capacité d’accueil de 50 places, ce dispositif, dont le financement est entièrement pris en charge par l’État, est mis en place par la Croix Rouge sur un lieu prêté par la mairie de Cayenne.
Ce dispositif d’accueil a été bâti en amont du dépôt au tribunal administratif de Cayenne par la CIMADE, Médecins du Monde et la ligue des droits de l’homme, d’un référé sur les conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Toutes les demandes introduites par ce référé ont été rejetées dans une ordonnance du tribunal administratif le 6 février 2020.
Temporaire, ce dispositif constitue une mise à l’abri de transition pour les plus vulnérables des demandeurs d’asile qui, pour certains, se trouvaient dans la rue en attente d’hébergement. Les demandeurs d’asile héberges dans ce dispositif d’accueil de nuit rejoindront d’ici la fin du mois de février d’autres solutions d’hébergements plus pérennes qui sont en cours d’identification par les services de l’État.
Cette mise à l’abri de transition s’explique par la forte augmentation du nombre de familles de demandeurs d’asile syriens en Guyane tout au long du mois de janvier 2020, qui nécessite d’augmenter à brève échéance le nombre de places d’hébergement d’urgence. L’État n’a toutefois pas attendu février 2020 pour augmenter la capacité́ d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile : on comptait 166 places d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (HUDA) en janvier 2020, contre 40 places en 2010.
La capacité d’HUDA aurait dû être portée à 222 places fin 2019 mais un contentieux privé a temporairement retardé cette livraison. À ces 166 places d’HUDA, il faut ajouter 286 places en hôtel pour les demandeurs d’asile vulnérables. L’État continue à travailler à la création de nouvelles places d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile. Ainsi, les demandeurs d’asile vulnérables pourront compter sur 40 places supplémentaires en hébergement d’urgence d’ici à la fin du mois de février.