Ému, Édouard Philippe salue « les forces politiques de Nouvelle-Calédonie »

Ému, Édouard Philippe salue « les forces politiques de Nouvelle-Calédonie »

Édouard Philippe a passé le flambeau, ce vendredi après-midi, à son successeur Jean Castex. Dans son discours, il a évoqué, ému, la Nouvelle-Calédonie. 

« Je voudrais saluer particulièrement les forces politiques de Nouvelle-Calédonie », a déclaré Édouard Philippe, la gorge serrée. « Vous verrez, monsieur le Premier ministre, à Matignon on parle beaucoup de Nouvelle-Calédonie. Et le processus extraordinaire qui a été engagé en Nouvelle-Calédonie, bien avant ce gouvernement et poursuivi par beaucoup de Premiers ministres depuis Michel Rocard, est un processus fascinant, difficile, complexe, incertain encore. Mais il faut rendre hommage à nos concitoyens du Pacifique qui œuvrent pour essayer de trouver les bonnes solutions pour cette île incroyablement attachante ».

Comme tous ses prédécesseurs, Édouard Philippe a eu en charge, depuis son arrivée à Matignon en 2017, le processus de décolonisation de l’archipel calédonien, initié par l’Accord de Matignon en 1988, au lendemain des « événements », l’Accord de Nouméa en 1998. L’ancien Premier ministre s’était rendu deux fois en Nouvelle-Calédonie : en décembre 2017 et en novembre 2018, au lendemain du premier d’autodétermination alors qu’un second doit avoir lieu en octobre.

Édouard Philippe a également dû trancher, avec les élus calédoniens indépendantistes et non indépendantistes, des questions épineuses liées à l’organisation de ces référendums, comme la composition du corps électoral amené à se prononcer, ou encore la date. Les Comités des signataires des accords, rendez-vous incontournables des relations entre l’État et la Nouvelle-Calédonie, pouvaient par ailleurs donner lieu à des négociations tardives.