Emmanuel Macron lors de son discours durant le sommet « Choose La Réunion » ©Richard Bouhet
L’Assemblée nationale a voté mercredi soir une exonération supplémentaire de cotisations patronales à hauteur de 35 millions d’euros pour favoriser l’emploi, comme promis par Emmanuel Macron à son arrivée à La Réunion.
Le chef de l’État a fait cette annonce dans l’après-midi en atterrissant sur l’île de La Réunion, toujours en situation de crise sociale aigüe. Les députés ont adopté une série d’amendements prévoyant ces exonérations, portés par des élus LREM, MoDem, LR, PS et encore PCF, lors de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2020.
Ils expliquent que le CICE (Crédit d’impôt compétitivité emploi) a été remplacé cette année en outre-mer par des exonérations spécifiques de cotisations patronales. Dans certains secteurs (agroalimentaire, agriculture, tourisme…), le niveau maximal d’exonération a été porté jusqu’à 1,7 Smic, ce qui a été jugé insuffisant par les entreprises, qui y ont perdu par rapport au régime antérieur.
Voir ou revoir la déclaration du président de la République @EmmanuelMacron à son arrivée à La Réunion pic.twitter.com/d5x88WW78r
— Outremers360 (@outremers360) October 23, 2019
Les députés, pour la plupart ultramarins, ont réclamé de porter l’exonération totale à 2,2 Smic, comme suggéré par la Fédération des entreprises d’Outre-mer. Le gouvernement a proposé jusqu’à 2 Smic, « en cohérence avec les annonces du président de la République », a souligné le secrétaire d’État Olivier Dussopt. C’est ce qui a été validé par l’Assemblée. Ces exonérations seront compensées à la Sécurité sociale par des crédits du ministère des Outre-mer.
Dans un communiqué, le député de La Réunion David Lorion a salué « un geste positif du Gouvernement». «Je ne peux que saluer la mesure prise par le Président de la République et le Gouvernement en faveur du secteur économique ultramarin et notamment réunionnais» en indiquant que cette exonération de charges permettrait aux entreprises ultramarines d’embaucher ou de conserver des collaborateurs ayant une qualification plus élevée.»