Elections Présidentielles Haïti : Le flou persiste

Elections Présidentielles Haïti : Le flou persiste

Un second tour repoussé au 24 janvier, un rapport mentionnant des irrégularités et une communauté internationale qui « joue la montre ». Autant de points qui souligne le flou persistant dans cette crise politique haïtienne.

Après une rencontre avec le président Michel Martelly, le Conseil Electoral Provisoire a annoncé  une nouvelle date pour l’organisation du second tour des élections présidentielles.Auparavant, le second tour avait été annoncée par le 17 janvier par le chef de l’Etat. Mais le président du CEP, Jean-Louis Opont avait réagi immédiatement en affirmant dans un courrier datant du 4 janvier, qu’il était impossible d’installer un nouveau président le 7 février 2016. Un terrain d’entente entre les deux hommes a finalement été trouvé. Le second tour pourrait avoir lieu le 24 janvier prochain. Malgré cette nouvelle date, des incertitudes persistent. Judes Célestin, le candidat qui doit affronter Jovenel Moïse, réclame que les recommandations de la commission d’évaluation électorale soient appliquées. En effet, cette commission indépendante a fait état dans son rapport  » d’irrégularités assimilables à des fraudes. » Elle dresse aussi une critique sévère envers le CEP et appelle à » un dialogue politique entre les différents acteurs du pays » et à « un examen plus approfondi de la machine électorale ».

Une situation qui inquiète la communauté internationale. Dans un communiqué, le Sécrétaire Générale de l’ONU Ban Ki-Moon a exhorté les autorités haïtiennes et les acteurs politiques à terminer le processus électoral « dès que possible ». D’un autre côté, l’Ambassadeur Thomas Shannon, conseiller au Département d’Etat américain, et Kenneth Merten, coordonnateur spécial pour Haïti sont en Haïti pour suivre le processus électoral dans le pays. Sur le plan des élections législatives, l’exécutif a publié les résultats controversés de scrutin du 25 octobre 2015. Or, diverses personnalités issues de secteurs multiples ont lancé une pétition en faveur de l’annulation des élections des 9 août et 25 octobre 2015, afin de trouver une solution à la crise que traverse le pays. Des éléments qui montrent une conjoncture de plus en plus brouillée.