Au terme de plusieurs semaines de consultations tous azimuts, l’Assemblée Nationale entame ce mardi la discussion du projet de loi sur l’Egalité réelle. Outremers360 en reprend les prémices, le parcours et les enjeux.
C’est une idée qu’aime à développer Serge Letchimy, rapporteur du texte de loi devant la commission des affaires économiques, saisie pour avis. Mais elle est aujourd’hui très largement partagée par la plupart des parlementaires ultramarins.
La preuve, la redéfinition, adoptée la semaine dernière en commission des lois, en tenant compte de nombreux apports, de « l’égalité réelle » évoquée à l’article 1. « Nous avons veillé à ce qu’elle embrasse une vision de la convergence moins polarisée sur le lien et la ressemblance avec la métropole », explique Victorin Lurel, « afin qu’elle permette aux outre-mer d’inventer davantage leurs propres modèles de développement durable».
Illustration de cette volonté d’ouvrir davantage la porte à une gamme élargie de voies de progrès vers l’égalité réelle, qui tienne davantage compte des atouts (et handicaps) propres à chacun des territoires concernés, le texte de loi comportera-t-il un titre consacré à la coopération internationale – ou, plus pudiquement dit, « régionale » – des collectivités ultramarines? Et cette coopération ira-t-elle, au-delà des symboles culturels, jusqu’à inscrire davantage les économies des territoires concernés dans leurs environnements internationaux respectifs ?
Le sujet est sensible car toujours susceptible de diviser : les défenseurs de l’unité républicaine d’un côté, ceux qui aspirent à un développement davantage autocentré, qui rompe avec la dépendance vis-à-vis de certaines filières d’approvisionnement, de l’autre. Mais il est plus que jamais d’actualité.
S.N, pour Outremers360