Éducation en Polynésie : Le bilinguisme français-tahitien expérimenté à la rentrée

Éducation en Polynésie : Le bilinguisme français-tahitien expérimenté à la rentrée

Capture ©TNTV

Ce mercredi 7 août en Conseil des ministres, le gouvernement de la Polynésie a publié un arrêté visant à mettre en place à titre expérimental des sections bilingues français-tahitien à parité horaire dans les écoles publiques primaires et les Centre de Jeunes Adolescents (CJA) de cette Collectivité d’Outre-mer.

Le gouvernement polynésien « insiste sur la concertation qui doit être faite entre les différents partenaires pour mener à bien cette expérience », indique le compte-rendu du Conseil des ministres. Un comité de pilotage doit être par ailleurs créé ayant vocation à donner des recommandations sur la mise en œuvre de cet enseignement, dans une logique de pleine efficacité et d’efficience de ce dispositif.

En Polynésie française, « la Charte de l’éducation adoptée par la loi du Pays du 13 juillet 2017 énonce que l’École doit mettre en place une stratégie adaptée à une éducation plurilingue. La convention d’octobre 2016 entre la Polynésie française et l’État conforte cet objectif en précisant que la politique éducative doit prendre appui sur le plurilinguisme ambiant ». « Ainsi, la mise en place de cette stratégie adaptée permettant de valoriser la langue d’origine des élèves dès leur plus jeune âge, est un objectif majeur et fondamental de la politique éducative de la Polynésie française et revêt une haute importance, aussi bien pour son apprentissage, que pour la sauvegarde de la langue polynésienne », indique encore le gouvernement.

« Il est reconnu scientifiquement que l’apprentissage d’une langue étrangère dès le plus jeune âge dans la scolarité des élèves augmente leur taux de réussite scolaire, dans l’ensemble des autres matières mais favorise également leur ouverture sur le monde. En outre, sans compter sur ces différents apports, la communauté éducative (parents, enfants, universitaires…) de la Polynésie française est forte d’une demande d’enseignement de la langue tahitienne ».