Alors que va s’ouvrir cette semaine à l’Assemblée nationale, la discussion du projet de loi pour une école de confiance, le député de La Réunion David Lorion (LR) a déposé plusieurs amendements concernant l’apprentissage de l’histoire et la géographie locales ainsi que des langues et cultures régionales.
« Les territoires d’outre-mer – comme d’autres régions – contribuent à la richesse et à la diversité linguistique de la France. Cette richesse reconnue par l’article 75-1 de notre Constitution ne peut perdurer que si nos jeunes connaissent ce qui a forgé et constitue le territoire sur lequel ils vivent. Nation et Région sont les piliers complémentaires de notre patrimoine », explique le député dans un communiqué.
Pour défendre ses propos, le député rappelle un constat du site Eduscol du Ministère de l’éducation nationale qui souligne : « de nombreuses études soulignent en effet que l’apprentissage d’une langue de patrimoine se traduit par une amélioration des performances langagières des élèves, qu’elle favorise la maîtrise des grandes langues de communication mondiale, qu’elle participe à l’intégration dans la communauté nationale et internationale ».
« En juin dernier, le Président Macron reconnaissait publiquement que les langues régionales jouent leur rôle dans l’enracinement qui fait la force des régions et qu’il allait pérenniser leur enseignement », rappelle-t-il. « Ce projet de loi sur l’école est l’occasion de transformer ces bonnes intentions présidentielles en acte ». Si, à travers ces trois amendements, David Lorion « demande que soit mieux pris en compte, et le plus tôt possible à l’école, l’apprentissage de (la) culture et (la) langue réunionnaises », ceux-ci soulignent « l’importance en matière d’éducation des langues régionales tant dans l’hexagone qu’en outre-mer », ou encore, « l’apport régional dans la construction de la nation française ».
Les trois amendements ont notamment reçu le soutien de plusieurs députés ultramarins : Ericka Bareigts, Jean-Luc Poudroux et Nathalie Bassire pour La Réunion, Maina Sage et Nicole Sanquer pour Polynésie, Mansour Kamardine pour Mayotte, Gabriel Serville pour la Guyane et Justine Bénin pour la Guadeloupe.