Un collège de Mamoudzou à Mayotte ©Sophie Lautier
Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, et le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ont dévoilé, jeudi 5 septembre, la liste des 80 territoires lauréats du label « Cité éducative ». Parmi eux, cinq villes ultramarines : Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), les Abymes (Guadeloupe), Mamoudzou (Mayotte), Fort-de-France (Martinique) et Le Port (La Réunion).
Ce label vise à « à accompagner chaque parcours éducatif individuel et promouvoir la continuité éducative ». Il s’agit d’une « mesure phare du rapport Borloo d’avril 2018 » et expérimenté à Grigny dans l’Essonne, dès 2017. Chaque ville concernée va recevoir une première somme de 100 000 euros. Les Cités éducatives bénéficieront également d’un « fonds de la Cité éducative » de 30 000 euros par collège dans chaque territoire (alimenté à parts égales par les ministères chargés de l’Éducation nationale et de la Ville).
À terme, les 80 Cités éducatives vont se voir attribuer 100 millions d’euros de crédits par le ministère chargé de la Ville, pour la période 2020 à 2022. Une ingénierie renforcée est également mise à disposition des acteurs locaux, font savoir les deux ministères.
Plus en détail, le dispositif a pour objectif de « lutter contre les inégalités socio-économiques qui touchent les citoyens les plus modestes dès l’enfance, en assurant la prise en charge des enfants avant, pendant et après le temps scolaire », et « les accompagner depuis leur plus jeune âge jusqu’à l’insertion professionnelle ». « Chaque Cité éducative rassemble les différents acteurs de l’éducation et de la prévention – enseignants, parents, éducateurs sportifs, puéricultrices, travailleurs sociaux, médecins… – qui interviennent dans le quotidien des enfants et des jeunes », indique encore le site du Commissariat général à l’Égalité des territoires.
Les 80 territoires labellisés ont été, au préalable, identifiés en étroite collaboration avec les préfets et les recteurs. Il s’agit de grands ensembles d’habitat social de plus de 5 000 habitants, qui présentent des dysfonctionnements urbains et un manque de mixité scolaire. Pour obtenir ce label, les communes concernées ont présenté leur projet avant l’été.