Edouard Philippe a défendu mardi devant les députés « le réflexe outre-mer » au sein de son gouvernement, « pour faire en sorte que les Outre-mer soient une très grande et une très longue chance pour la France ».
« Nous avons au sein du gouvernement la volonté de développer autant qu’il est possible de le faire le réflexe ultramarin », a expliqué le Premier ministre, en réponse au député Constructif Yves Jégo. »J’observe que depuis que ce gouvernement a été nommé, un très grand nombre de ministres s’est rendu dans les territoires ultramarins, le président de la République, moi-même, parce que nous pensons que dans toutes les actions entreprises par le gouvernement et portées par l’Etat, nous devons avoir le réflexe ultramarin », a insisté Edouard Philippe, tout juste rentré des Antilles, où il a notamment annoncé de nouvelles aides pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy, durement touchées par l’ouragan Irma.
.@yvesjego (LC) demande à @EPhilippePM quelle est la vision du Gvt sur le devenir des #OutreMer en France #QAG pic.twitter.com/CR5hECR9Ut
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) 7 novembre 2017
« Notre volonté, c’est évidemment de faire prospérer ce qui est une chance pour la France, d’accompagner les territoires qui ont des problématiques différentes, des aspirations différentes », car « on ne peut pas traiter de la même façon les questions qui se posent aujourd’hui à Saint-Martin, les question de la Guyane, ou les questions de la Nouvelle-Calédonie ». Il s’est d’ailleurs réjoui de l’accord trouvé la semaine dernière lors du comité des signataires de l’accord de Nouméa à Matignon, qui a permis de trouver « une solution consensuelle pour régler la question de la liste électorale » pour le futur référendum d’autodétermination. « Nous pouvons donc espérer continuer à avancer avec l’ensemble des partenaires et signataires de l’accord de Nouméa », a-t-il ajouté.
Le gouvernement a la volonté d' »accompagner » les territoires ultramarins, de leur « faire confiance », mais aussi d' »être exigeant » vis-à-vis d’eux, a-t-il insisté, évoquant notamment « la situation de la distribution de l’eau potable en Guadeloupe », « scandaleusement insatisfaisante ». « Il faut que les élus de Guadeloupe se mettent autour de la table, et que nous les incitions à trouver des accords en matière de gouvernance et d’investissement. Nous pourrons aider mais nous ne pourrons qu’aider car les responsabilités sont d’abord au plus près du territoire », a-t-il souligné.
Avec AFP