Dossier de l’Eau en Guadeloupe: Une convention signée pour mettre fin aux tours d’eau d’ici 18 mois

Dossier de l’Eau en Guadeloupe: Une convention signée pour mettre fin aux tours d’eau d’ici 18 mois

© Préfecture de Guadeloupe

Une convention tripartite a été signée le 24 septembre 2018 entre la Préfecture de Guadeloupe, le Conseil Régional et Conseil Départemental de la Guadeloupe pour une sortie durable de la crise de l’eau en Guadeloupe.

Dans la lignée de la conférence régionale sur l’eau organisée en juillet dernier, cette convention entre l’Etat, la Région et le Département a pour objectif de faire cesser les tours d’eau dans les meilleurs délais et de permettre la restauration d’une gestion durable et transparente des services d’eau sur l’archipel.

Pour le préfet de Guadeloupe Philippe Gustin, il s’agit de restaurer la confiance des consommateurs. « Il s’agissait aujourd’hui d’acter dans le marbre ce que nous devons faire dans les 18 mois qui nous reste et puis d’avoir une vision plus prospective au de-la de ces 18 mois. Il y a encore un chantier phénoménal de reconstruction des réseaux mais aussi de l’assainissement. Pour cela, il y a un maître-mot qui est celui de restaurer la confiance des usagers et des bailleurs appelés à venir financer ce chantier », a souligné Philippe Gustin.

« C’est un signal fort que nous- Etat, Région et Département- envoyons à la fois à nos compatriotes mais aussi aux présidents de collectivités, d’EPCI pour leur montrer que nous sommes là et prêts à les accompagner » a indiqué Josette Borel-Lincertin, présidente du Conseil départemental de Guadeloupe.

La Région Guadeloupe a fait le choix de porter en maîtrise d’ouvrage des travaux structurants dans le domaine de l’eau potable. Les opérations retenues sont celles définies dans le cadre du plan d’actions prioritaires validé lors de la CTAP du 1er février 2018, soit 14 opérations, dont les opérations ont démarrés au cours de cette année 2018.

La Guadeloupe connaît une grave crise de l’alimentation en eau potable, avec la multiplication des tours d’eau et coupures. Cette crise n’est pas le fruit d’une insuffisance de la ressource en eau, mais la conséquence d’une accumulation de difficultés comme « un réseau de distribution vétuste et mal entretenu, sans schéma d’ensemble, avec des pertes sur le réseau de 60 % en moyenne, un déficit de connaissance du patrimoine qui nuit à toute programmation pertinente des interventions courantes d’une part, des investissements de moyen et long terme d’autre part, une répartition du patrimoine entre le SIAEAG et ses anciens membres non réalisée à ce jour, des budgets des services d’eau et d’assainissement exsangues, supportant des charges élevées sans disposer de recettes optimisées et une organisation des compétences en matière d’eau ne répondant ni à une logique hydraulique, ni à une logique d’exploitation », indique la préfecture de Guadeloupe.