Développement durable : Le programme « PROTEGE » se déploie en Nouvelle-Calédonie

Développement durable : Le programme « PROTEGE » se déploie en Nouvelle-Calédonie

©Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a annoncé ce mercredi le déploiement du Projet Régional Océanien des Territoires pour la Gestion durable des Écosystèmes (PROTEGE) par la mise en place et la première réunion du comité de coordination territorial. 

Après son lancement officiel en février à Papeete, suivi de la tenue du premier comité de pilotage (COPIL) régional en juillet à la Communauté du Pacifique (CPS), PROTEGE est entré dans sa phase opérationnelle locale avec la première réunion du comité de coordination territoriale (CCT) de Nouvelle-Calédonie. Composé de dix membres à voix délibérative et sept à voix consultative, dont la liste a été validée collégialement par le gouvernement, le CCT a vocation à se réunir une fois par an, après la rencontre annuelle du COPIL, pour coordonner et suivre les actions.

Ce premier CCT a été l’occasion de présenter la gouvernance locale du projet avec, à sa tête, une équipe de 11 personnes basées à la CPS. Parmi elles, la coordinatrice Julie Petit assure le lien avec quatre entités pilotes chargées de décliner les actions sur le terrain : la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie (CANC), l’ADECAL Technopole, la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (DAVAR) et le Conservatoire d’espaces naturels (CEN). Chacun de ces pilotes est d’ores et déjà doté d’un animateur.

Projet de grande envergure financé par le 11ème Fonds européen de développement, PROTEGE va se déployer au cours des quatre années à venir en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Wallis-et-Futuna et à Pitcairn – les quatre PTOM du Pacifique associés à l’Union européenne. Doté d’une enveloppe de 35,992 millions d’euros, PROTEGE sera consacré aux filières de l’agriculture et de la forêt, et de l’aquaculture et de la pêche afin de les aider à intégrer une logique de développement durable. Il encouragera également la lutte contre les espèces envahissantes et la gestion durable de la ressource en eau. Ainsi, sur le budget total, les sommes ont été réparties à raison de 7 952 620 € pour le thème agriculture, 6 645 340 € pour la pêche et l’aquaculture, 7 349 260 € pour l’eau et 4 399 500 € pour les espèces envahissantes.

Les actions à venir

Ces enveloppes – réparties sur 4 ans entre les 4 PTOM – permettront de financer de nombreuses actions locales ou régionales qui feront l’objet de consultations ou d’appels d’offres lancés par la CPS. Certains sont déjà en cours, comme celui relatif à la constitution d’un réseau de fermes de démonstration en Nouvelle-Calédonie.

Dans les semaines à venir, le rythme s’accélèrera avec la mise en œuvre de nombreuses autres actions dans la région, comme l’organisation d’un atelier régional sur la pêche côtière et l’aquaculture à Wallis-et-Futuna du 18 au 23 novembre ; mais aussi en Nouvelle-Calédonie, avec notamment un atelier sur la forêt et l’agroforesterie fin novembre, la mise en place d’un observatoire des pêches côtières, la réalisation du premier baromètre eau-santé ou encore des formations sur les méthodes de gestion des cerfs qui menacent notre biodiversité.

Le bilan de ces premières actions fera l’objet du prochain COPIL de PROTEGE qui se réunira en mars 2020, en Polynésie française. À noter également que le site Internet du projet, en cours de construction, sera accessible à partir de janvier.

Les appels d’offres à venir

D’ici à mars 2020, seront lancés par la CPS :
– pour le thème de l’agriculture : 20 appels d’offres et/ou consultations, dont 3 concernant la Nouvelle-Calédonie et 9 la région ;
– pour le thème de la pêche et de l’aquaculture : 11, dont 3 concernant la Nouvelle-Calédonie et 3 la région ;
– pour le thème de l’eau : 12, dont 4 concernant la Nouvelle-Calédonie et 1 la région ;
– pour le thème des espèces envahissantes : 6 concernant la Nouvelle-Calédonie.

Les avis relatifs à ces appels d’offres et consultations seront publiés sur le site Internet de la CPS et dans les journaux locaux et internationaux. Ils seront également relayés sur la plateforme des marchés publics de la Nouvelle-Calédonie, https:// marchespublics.nc/.