Deux amendements portant sur la reconnaissance officielle des dates mémorielles du 10 et 23 mai seront présentés lors de la discussion du projet de loi Égalité Réelle en Outre-mer

Deux amendements portant sur la reconnaissance officielle des dates mémorielles du 10 et 23 mai seront présentés lors de la discussion du projet de loi Égalité Réelle en Outre-mer

Les députés débutent ce mardi 4 octobre, l’examen du projet de loi sur l’Égalité Réelle en Outre-mer. De nombreux amendements y seront discutés notamment deux amendements portant sur la reconnaissance des dates mémorielles du 10 mai et du 23 mai dans la République Française.

Ces deux amendements, chacune à l’initiative du Comité Marche du 23 mai 1998 et  du Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage( CNMHE) proposeront de modifier la dénomination de la loi du 30 juin 1983. Cette loi, dans son intitulé actuel, est relative à la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Les deux amendements, portés entre autres par les députés François Pupponi, Eric Jalton et Victorin Lurel recommandent que ce titre soit complété par les mots « et en hommage aux victimes de l’esclavage colonial».

L’autre apport de ces amendements permet aussi d’inscrire les deux dates mémorielles du 10 mai (commémoration nationale de l’abolition de l’esclavage) et du 23 mai (journée en hommage aux victimes de l’esclavage) et d’avoir une existence nationale. Les amendements proposent ainsi  d’ajouter la mention: « La République française institue la journée du 10 mai comme la journée nationale de la commémoration  de l’abolition de l’esclavage et le 23 mai comme la journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial » .

« Les dates qui sont inscrites dans la loi sont les dates d’abolition dans les 5 départements d’Outre-mer.  Aujourd’hui,  le caractère national  du 10 mai et la date du 23 mai ne sont reconnues que par une circulaire, celle du 29 avril 2008 », explique  Serge Romana. « Par cet ajout, il faut retenir que les victimes de l’esclavage rentrent officiellement par la loi dans la République. Si ces amendements passent toutes les étapes de la navette législative, nos aïeux victimes de la traite et l’esclavage seront officiellement reconnus par la République Française », conclut Serge Romana, Président du Comité de Marche du 23 Mai 1998.