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Changement de programme pour le Premier ministre. Entre sa visite en Nouvelle-Calédonie et celle prévue en Nouvelle-Zélande à partir de dimanche soir, Manuel Valls fera un détour express de trois heures en Australie. Cette visite de dernière minute fait suite au contrat décroché par la France pour fournir l’Australie en sous-marins d’attaque à propulsion hybride.
Le 26 avril dernier, la France a décroché un contrat en or. L’Australie a effectivement choisi la société française DCNS pour l’achat de 12 sous-marins d’attaque à propulsion hybride (diesel + électrique). Coût total de la transaction: 34 milliards d’euros ! Actuellement en Nouvelle-Calédonie pour une visite officielle entamée jeudi, Manuel Valls a modifié ses plans et sera en Australie dimanche, avant sa dernière étape océanienne en Nouvelle-Zélande. Il y restera trois heures pendant lesquelles il rencontrera son homologue Malcom Turnbull, dans le cadre du contrat décroché par la DCNS. Lors de l’organisation de ce voyage en Nouvelle-Calédonie et en Nouvelle-Zélande, une étape en Australie était envisagée, le cabinet du Premier ministre arguant que le gouvernement australien était intéressé par une visite du Premier ministre. Cependant, le 19 avril, Malcom Turnbull, élu en 2015, a annoncé son intention de convoquer des élections législatives anticipées en début juillet, ce qui selon le cabinet de Manuel Valls, n’était pas idéal pour une visite officielle. Mais il semblerait que le contrat décroché le 26 avril ait poussé le Premier ministre à changer ses plans et faire l’impasse sur les élections législatives anticipées en Australie. A noter que ce contrat bénéficiera à la SLN et Eramet puisque certaines pièces des sous-marins seront réalisées à partir des alliages de nickel calédoniens.
De son côté, l’Australie ne cache pas sa volonté de renforcer sa position de « gendarme » dans le Pacifique, aux côtés de la Nouvelle-Zélande. Son budget consacré à la défense « va passer de 32,4 milliards de dollars australiens (21,2 milliards d’euros) pour cette année, à 58,7 milliards en 2025-2026, et dépasser le seuil de 2 % du PIB dès 2020« .