Manuel Valls à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris, le 25 janvier dernier ©Outremers360
La mission d’information parlementaire sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, présidée par l’ancien Premier ministre Manuel Valls, est attendue du 19 au 23 février dans l’archipel, où se tiendra avant novembre un référendum sur l’indépendance, a annoncé vendredi le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie.
L’ancien Premier ministre sera accompagné du député Christian Jacob, rapporteur LR de la mission et de Yaël Braun-Pivet (LREM), présidente de la commission des lois de l’Assemblée nationale. Leur déplacement intervient alors qu’au terme d’un processus de décolonisation initié en 1988 par les Accords de Matignon et poursuivi par l’Accord de Nouméa (1998), les Calédoniens voteront avant novembre pour ou contre l’accession de l’archipel à la pleine souveraineté. Il intervient également après que les sénateurs se soient accordés mardi sur le projet de loi organique traduisant juridiquement la délicate question de la composition des listes électorales, permettant notamment l’inscription d’office d’électeurs natifs de Nouvelle-Calédonie. Le vote solennel de ce projet de loi organique aura lieu mardi.
L’objectif de la mission présidée par Manuel Valls, aujourd’hui député de l’Essonne, est d’informer la représentation nationale du contexte local, à la veille de ce référendum historique. Au cours de leur déplacement, les parlementaires rencontreront de nombreux acteurs des milieux politique, économique et associatif de l’île. Ils visiteront également la prison de Nouméa, où la grande majorité des détenus sont de jeunes Kanak, ainsi que l’usine de traitement de nickel Koniambo dans la province Nord – présidée par le leader indépendantiste Paul Néaoutyine -, symbole de la politique de rééquilibrage menée en Nouvelle-Calédonie.
Avec AFP.