Comme beaucoup de français, je suis ému et attristé par la disparition du Président Jacques Chirac.
J’ai eu l’honneur de le rencontrer à maintes reprises, en particulier en tête à tête. J’ai notamment le souvenir d’un entretien avant un Conseil des ministres pourtant extrêmement important mais qu’il avait tenu malgré tout à maintenir alors que je m’attendais naturellement à un report, ce qui démontrait son rapport à l’autre.
Durant ces rencontres, il vous regardait dans les yeux, avec attention et sympathie et il réussissait toujours à mettre à l’aise ses interlocuteurs.
Et bien sur Jacques Chirac aimait les Outre-mer et les ultramarins. Tout le monde se souvient de ce qu’il avait déclaré un jour à la Réunion : L’outre-mer français, c’est comme une femme, il faut l’aimer. Et, quand on l’aime, on ne peut rien lui refuser.
Mais, ce qui est peut-être encore plus important et significatif, c’est ce qu’il déclara en 2000 à Fort-de-France dans un discours qu’il faut lire et relire: « Ma conviction est que les statuts uniformes ont vécu et que chaque collectivité d’outre-mer va pouvoir désormais, si elle le souhaite, évoluer vers un statut différencié. ».
Discours visionnaire s’il en est, et toujours d’actualité.