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« Les élus de métropole se déplacent régulièrement pour participer à des sessions de formation ou à des réunions se tenant à Paris ou ailleurs dans l’hexagone », écrit la présidente de l’Association des Communes et Collectivités d’Outre-mer Sophie Charles. Dans sa lettre aux parlementaires ultramarins, Sophie Charles souligne une « discrimination touchant les élus » locaux.
« Chaque année, ils sont nombreux à participer aux différentes manifestations organisées à leur attention par les associations d’élus (AMF, APVF, ADCF, Maires de grandes villes, France Urbaine…), aux réunions organisées par les Ministères, à celles organisées par leurs partenaires, tout cela dans la perspective d’améliorer leurs connaissances, de leur permettre de participer aux décisions qui seront prises les concernant, de lier des relations profitables mais aussi de conforter leurs compétences » écrit Sophie Charles. « Le coût de ces déplacements est de l’ordre de quelques centaines d’euros », ajoute-t-elle.
« Les élus ultramarins ne peuvent profiter de ces opportunités en raison du coût prohibitif des déplacements. L’aller-retour entre leurs territoires et Paris ne peut se faire dans la journée. De fait, hormis le congrès des Maires, ils restent le plus souvent dans leurs territoires et sont privés de ces possibilités de formation, de participation aux décisions et de partage d’expériences », constate la présidente de l’ACCD’OM. « Notre association a voté plusieurs motions sur ce problème et sollicite la mise en place d’une dotation de mobilité, selon des critères à définir, pour permettre à nos communes et groupements de communes de répondre à ce besoin », demande-t-elle.
Dans une question écrite au gouvernement et publiée ce 5 juillet au Journal officiel, le sénateur de Mayotte Abdallah Hassani a relayé à la ministre des Outre-mer cette demande de l’ACCD’OM. « Des sessions de formation et des réunions, organisées à l’initiative des ministères ou de grandes associations d’élus, permettent aux élus locaux de prendre part à des décisions qui les concernent, de se former, de s’informer, de tisser des liens. Souvent les élus des outre-mer ne peuvent pas profiter de ces opportunités en raison du coût élevé des déplacements. Au voyage par avion s’ajoutent les nuits d’hébergement, l’aller-retour entre l’Hexagone et leurs territoires respectifs ne pouvant pas s’effectuer dans la journée. L’ACCD’OM notamment a voté plusieurs motions sollicitant la mise en place d’une dotation de mobilité pour leur permettre de se déplacer. Il est donc demandé si le Gouvernement entend donner suite à cette proposition ».