Madagascar connaît une crise politique depuis trois semaines. Le président du Conseil de la COI (Commission de l’Océan Indien) Seetanah Lutchmeenaraidoo, s’est dit préoccupé par la situation politique sur la Grande Ile.
« Le progrès social et économique de la République de Madagascar est indissociable de la stabilité du pays lui-même et de toute la région. Les Etats membres de la COI réitèrent leur solidarité à l’égard de la République et du peuple de Madagascar ainsi que leur disposition à les accompagner dans la décrispation de la situation politique actuelle en appelant, à la cessation immédiate des manifestations ayant pour conséquences d’attiser la tension, et au respect de la liberté d’expression dans le cadre défini par les principes démocratiques universels, la Constitution et les lois de la République de Madagascar », a indiqué Seetanah Lutchmeenaraidoo, le Président du Conseil de la Commission de l’océan Indien (COI) dans un communiqué.
Il a appelé les parties prenantes à la poursuite « d’un dialogue constructif devant mener à un scrutin présidentiel crédible, transparent et apaisé». Le Président du Conseil de la COI a aussi affirmé « sa volonté de se concerter avec toutes les parties prenantes et les missions mandatées par l’Organisation des Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) en vue de trouver une solution durable à la consolidation de la stabilité à Madagascar.
Le gouvernement malgache fait face à des manifestations initiées par l’opposition qui dénonce depuis le 21 avril de nouvelles lois électorales et demande au président sortant Hery Rajaonarimampianina de démissionner. Même la Haute-cour constitutionnelle malgache a rétoqué vendredi 4 mai une partie des lois électorales à l’origine de la mobilisation, l’opposition reste déterminée à maintenir la pression.