© Charlie René/Radio 1 Tahiti
Tous les établissements scolaires seront fermés à partir de mercredi après-midi.
La Polynésie française ne recense à ce stade que trois cas confirmés de personnes porteuses du nouveau coronavirus mais les autorités ont annoncé lundi des mesures pour tenter de bloquer l’épidémie, dont la fermeture des établissements scolaires. Cette fermeture, qui doit intervenir mercredi après-midi, concerne tous les établissements depuis la maternelle jusqu’à l’université.
Par ailleurs, tous les voyageurs arrivant par avion seront placés en quarantaine pendant quatorze jours, chez eux s’ils habitent en Polynésie ou dans un hébergement dédié si ça n’est pas le cas. C’est un coup dur pour le tourisme, premier secteur économique local. La plupart des hôtels devraient fermer d’ici la fin de la semaine, a annoncé le Conseil des Professionnels de l’Hôtellerie de Polynésie.
Les mesures annoncées lundi soir par le président Emmanuel Macron ne s’appliquent pas automatiquement à l’ensemble de l’outre-mer. En effet, certaines collectivités, comme la Polynésie française, disposent d’une large autonomie notamment en matière de santé et d’éducation.
Quelques heures après le discours du président à Paris, le représentant de l’Etat en Polynésie française Dominique Sorain et le président polynésien Edouard Fritch ont appelé les Polynésiens à «limiter les déplacements» et à éviter «les rassemblements dans les espaces confinés». Le haut-commissaire a annoncé que tous les établissements recevant du public devraient se limiter à 50% de leurs capacités.
Comme dans l’Hexagone, le second tour des élections municipales est reporté. Tahiti dispose d’un hôpital performant, à la capacité toutefois limitée. Mais beaucoup de petites îles polynésiennes n’ont même pas d’infirmerie et ne sont pas en mesure de faire face à une épidémie de grande ampleur.
Malgré la communication autour des gestes de précaution pour éviter une contamination, beaucoup de Polynésiens continuent à se saluer en se faisant la bise.
Avec AFP