Covid-19 : Test obligatoire et fin des quarantaines en juillet dans les territoires d’outre-mer

Covid-19 : Test obligatoire et fin des quarantaines en juillet dans les territoires d’outre-mer

Dans un communiqué retranscris ci-dessous, le Ministère des Outre-mer annonce la fin des motifs impérieux de déplacement et le déplafonnement du nombre de passagers par vol le 22 juin. En outre, dès l’entrée en vigueur de la loi de fin d’état d’urgence sanitaire, au plus tard le 10 juillet, les passagers devront présenter un test négatif au coronavirus avant l’embarquement (pour les mois de juillet et août) et la quarantaine (quatorzaine ou septains) sera supprimée. Annick Girardin et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports, se sont également exprimés sur les compagnies aériennes. 

Au vu de l’évolution favorable de l’épidémie de Covid-19 en outre-mer, de nouvelles dispositions adaptées à la situation sanitaire ont été décidées lors du conseil de défense et de sécurité nationale du jeudi 12 juin et seront mises en place au cours des prochains jours.

Évolutions du protocole sanitaire pour accéder aux territoires ultramarins  

Une expérimentation en cours se poursuit dans les territoires suivants : Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Saint-Martin, Saint-Barthélemy. Tous les passagers sont invités à réaliser dans les 72 heures précédant le vol un test RT-PCR, de détection du Covid-19. Ce test peut se faire sans prescription médicale.

1/ Les passagers qui présentent un résultat positif au Covid-19 ne peuvent pas prendre l’avion.

2/ Les passagers qui présentent un résultat négatif au Covid-19 pourront effectuer une septaine, soit sept jours de quarantaine, suivi d’un nouveau test RT-PCR. Si ce 2e test est négatif, la quarantaine est allégée.

3/ Si le passager ne présente aucun test à l’embarquement, il devra réaliser une quatorzaine stricte à l’arrivée sur le territoire.

À compter du 22 juin :

· L’expérimentation pourra être étendue aux autres territoires.

· Les motifs impérieux de déplacement seront supprimés. Pour Mayotte et la Guyane, la situation sera réévaluée d’ici le 22 juin.

· Le nombre de passagers par vol sera déplafonné et le nombre de vols sera progressivement augmenté en accord avec les élus des territoires.

Enfin, dès son entrée en vigueur (au plus tard le 10 juillet), la loi de fin d’état d’urgence sanitaire rendra obligatoire le test avant départ pour se rendre dans les territoires d’outre-mer et la quarantaine à l’arrivée sera supprimée.

NDLR : En Polynésie française, le gouvernement local a fait le choix de poursuivre les quatorzaines jusqu’au 1er juillet, avec obligation de test avant embarquement. À partir de cette date, le test reste obligatoire mais la quatorzaine est raccourcie pour une « septaine » avec un second test à l’issue. À partir du 15 juillet, les arrivants n’auront à observer de mesure d’isolement. Les tests resteront en vigueur avant l’embarquement et « le ministère de la santé de Polynésie française sera amené à tester certains visiteurs pendant le séjour, selon une méthode de tirage au hasard ».

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Situation des compagnies aériennes ultramarines 

Ce calendrier et ces modalités de reprise du trafic aérien ont été partagées ce jour par Annick Girardin, ministre des Outre-mer, et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux transports, avec les compagnies aériennes françaises desservant les territoires ultramarins. Cette réunion a été également l’occasion de faire le point sur la situation économique de ces compagnies aériennes, sur leurs demandes et sur les mesures de soutien prises par le Gouvernement.

Ainsi, comme cela a été annoncé le 10 juin, les entreprises de transport aérien de passagers, quelle que soit leur taille, pourront continuer à bénéficier d’une prise en charge à 100% de l’indemnité d’activité partielle pour les heures non travaillées jusqu’en septembre. NDLR : Cette disposition ne s’applique pas aux compagnies aériennes des Collectivités du Pacifique, où l’indemnité d’activité partielle n’existe pas.

Par ailleurs, les compagnies aériennes de moins de 250 salariés bénéficieront d’une exonération de cotisations patronales acquittées ou reportées durant les mois de mars à juin 2020 (au titre des périodes d’emploi de février à mai). En outre, une aide au paiement des cotisations et contributions sociales égale à 20 % de la masse salariale bénéficiant de l’exonération sera mise en place.

Enfin, dans le cadre du projet de loi de finances rectificative, l’État va mettre en place 300 millions d’euros d’avances afin de prendre en charge les dépenses régaliennes des aéroports et ainsi éviter tout impact au sortir de la crise du Covid-19 pour les compagnies aériennes.