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Alors que l’Élysée a chamboulé l’agenda du président de la République face à la crise sanitaire liée au Covid-19, la presse polynésienne a annoncé le report de son déplacement dans la Collectivité d’Outre-mer du Pacifique sud, prévu à la mi-avril.
L’information n’a pas été confirmée par l’Élysée mais par le Haut-commissariat de la République en Polynésie. Prévue du 16 au 18 avril prochain, la visite du Chef de l’État est finalement reportée face à la propagation du Covid-19 dans l’Hexagone. La France est notamment devenue le deuxième foyer européen du coronavirus, avec 191 cas et trois décès à ce jour.
En Polynésie, Emmanuel Macron devait notamment s’y rendre dans le cadre d’un Sommet France-Océanie et d’un One Planet Summit, impliquant ainsi l’entrée sur le Territoire de nombreux Chefs d’États et officiels du Pacifique sud, outre une traditionnelle délégation hexagonale. On assure cependant que ce déplacement est reporté à une « date ultérieure ». À ce stade, rien n’est encore acté pour la ministre des Outre-mer Annick Girardin, qui devait également se rendre en Polynésie en même temps que le président de la République.
En parallèle, le gouvernement de la Polynésie française, toujours épargnée du coronavirus, a pris de nouvelles mesures visant à empêcher son arrivée. « A compter du 2 mars 2020, toute personne (y compris les personnels navigants) doit présenter à l’embarquement d’un vol à destination de la Polynésie française, une attestation médicale certifiant l’état de santé exempt de tout signe d’infection à coronavirus », a annoncé l’exécutif polynésien.
Auparavant, seuls les passagers en provenance de zones à risque avaient cette obligation. Ce certificat médical doit dater de moins de 5 jours avant l’embarquement. Le gouvernement polynésien a également décidé d’annuler son Salon du Tourisme qui devait se tenir du 18 au 20 mars prochain.
Dans l’ensemble du Pacifique, l’Australie a recensé un décès à Perth. Il s’agit d’un passager du paquebot Diamond Princess qui avait été mis en quarantaine au Japon. La Nouvelle-Zélande a de son côté annoncé son premier cas la semaine dernière : une femme âgée de 60 ans et arrivant d’Iran. En Nouvelle-Calédonie, également épargnée, le gouvernement se pose la question de maintenir ou pas la 10ème conférence internationale sur la protection de la nature et des aires protégées qui doit avoir lieu en avril.
