©Présidence de la Polynésie
Le gouvernement polynésien a présenté ce lundi un « plan de sauvegarde économique » pour la Collectivité. On y trouve notamment la création d’un « revenu exceptionnel de solidarité », un « report d’échéances bancaires sans frais » ou encore, un « moratoire sur les cotisations patronales ».
« La situation de crise sanitaire nécessite une réaction forte et solidaire de tous pour passer la période de confinement puis de crise économique », indique le gouvernement polynésien dans son document officiel de plan de sauvegarde. « Nous sommes en état d’urgence nationale et le conseil des ministres de notre pays a déclaré l’état de calamite naturelle et de crise sanitaire nous engageant à prendre des mesures fortes ».
Parmi la vingtaine de mesure présentées, le gouvernement polynésien va mettre en place un « revenu exceptionnel de solidarité » de 100 000 Fcfp (838 euros) à destination des « salariés en suspension de contrat de travail du fait du confinement pour une durée maximum de trois mois » et des « patentés ayant arrêté leur activité du fait de la situation de crise économique et/ou de confinement ».
Pour rappel, la Polynésie ne possède pas de caisse de chômage ce qui ne permet pas à la Collectivité, à l’instar de l’Hexagone, d’appeler les entreprises au recours au chômage partiel. Autres mesures pour les particuliers, un moratoire d’échéances bancaires sans frais ou encore, l’arrêt des coupures d’eau et d’électricité pour défaut de paiement.
Pour les entreprises, le gouvernement de la Polynésie a annoncé un « report de deux mois des déclarations de TVA (sauf entreprise en activité notamment dans la grande distribution et commerce alimentaire) », le « paiement des dettes fournisseurs de l’administration », un « moratoire sur les cotisations patronales » et « sur les redevances d’AOT maritime et terrestre ». Le moratoire bancaire s’applique également aux entreprises qui bénéficient en outre, d’un report des déclarations d’impôts.
L’exécutif polynésien a également annoncé des mesures sociales parmi lesquelles la création d’un « CAE solidaire », soit un contrat de trois indemnisé à hauteur de 50 000 Fcfp (419 euros) accordé à 5 000 personnes « pour intervenir dans le dispositif cantines scolaires (gestion des bons alimentaires, préparation et colisage des repas, livraison-distribution, en relation avec les communes) ». On annonce aussi la « délivrance de repas sur « bons » émis par le pays à destination des familles en urgence sociales, des matahiapo (personnes âgées) isolés et des populations SDF » et enfin, une « suspension des loyers OPH (Office polynésienne de l’Habitat, logement social) pour trois mois ».