Covid-19 : Emmanuel Macron évoque les « autotests », déjà utilisés en Polynésie française

Covid-19 : Emmanuel Macron évoque les « autotests », déjà utilisés en Polynésie française

Interpellé par Anne-Sophie Lapix sur « l’échec de la politique du dépistage », le Président de la République a évoqué, lors de son interview du 14 octobre, l’utilisation d’autotests pour pallier à la forte demande et la saturation des laboratoires mais aussi répondre à une nouvelle stratégie : « tester, alerter, protéger ». 

« On a rencontré des vraies difficultés sur ce sujet » a reconnu Emmanuel Macron dans son interview télévisée durant laquelle le sujet principal était l’instauration d’un couvre-feu en Île-de-France et dans plusieurs métropoles hexagonales à partir de weekend. « Les difficultés qu’on a eues, c’est qu’il y a eu beaucoup de demandes, beaucoup plus qu’on ne le pensait », a-t-il poursuivi, ajouté à des « délais qui étaient trop longs » et « un système qui n’était pas habitué à avoir une telle pression ».

Pour répondre à cette demande, Emmanuel Macron a donc déroulé quelques exemples, sans revenir sur la gratuité des tests. Parmi ces exemples, le chef de l’État a évoqué les autotests : « on développe des techniques pour analyser beaucoup plus vite, plus de tests ensemble avec le mode PCR, et puis on continue à innover, pas qu’en France, partout dans le monde pour aller vers des autotests où sur la base de votre salive, parfois de votre sang, vous pourrez vous autotester ».

Ces fameux autotests sont d’ores et déjà utilisés sur un territoire français : la Polynésie. En effet, depuis le 15 juillet, date de la reprise des vols commerciaux entre Papeete et Los Angeles d’une part et Papeete et Paris d’autre part, le gouvernement local a déployé sa propre stratégie de sécurité sanitaire pour tous les entrants : un test PCR  72h avant le départ -comme dans les autres territoires-, un ESTA sanitaire et l’obligation de s’autotester grâce à un kit dédié quatre jours après l’arrivée. Si le procédé a rencontré quelques difficultés, l’exécutif polynésien semble assuré de son efficacité. Au 21 août, plus de 12 000 autotests avaient été réalisés.

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Outre ces autotests, Emmanuel Macron a aussi évoqué les « tests antigéniques », « une innovation qui est arrivée ces derniers jours, reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé ». « Il va toujours falloir faire ce fameux prélèvement – ou dans le nez ou la bouche – avec ce fameux écouvillon, tout le monde est devenu expert de ce sujet, mais c’est en 15 à 30 minutes qu’on a le résultat. Ça change beaucoup de choses », assure-t-il. Là encore, il s’agit d’un procédé déjà utilisé, notamment en Guyane, pour la dengue et le paludisme. Selon l’ARS du territoire sud-américain, « un marché a été passé par l’Etat pour environ 5 millions de tests. La Guyane pourra en acquérir 65 600″. 

« On pourra aussi le faire dans les pharmacies, dans différents points », a ajouté Emmanuel Macron, soulignant « plus de points d’appui, pas simplement dans des laboratoires ». Ces nouveaux procédés de dépistage devraient permettre de « rentrer dans une stratégie qu’on va déployer là pendant les prochaines semaines » pour « réduire encore drastiquement les délais ».