COP 21 : Report de la transition énergétique calédonienne

COP 21 : Report de la transition énergétique calédonienne

Il devait passer aujourd’hui au Congrès de Nouvelle Calédonie, l’adoption du schéma de transition énergétique a été reportée suite à quelques points de discorde. Dans le même temps, Philippe Germain présentait le schéma à Paris pendant la COP 21.

Le schéma de transition énergétique en Nouvelle Calédonie a été concocté par plusieurs services calédoniens, notamment par la Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie en Nouvelle Calédonie (Dimenc). Déjà en amont de l’adoption du texte, celui-ci suscitait de vives critiques de la part des associations écologiques et du groupe Les Républicains. Finalement, cet après-midi (heure locale), le texte a été reporté par 28 voix sur 54 après avoir été débattu pendant deux bonnes heures, nous indiquent les Nouvelles Calédoniennes. À l’origine de ce report : l’Union Calédonienne portée par Jacques Lallié qui pointe du doigt le fait que le Sénat coutumier n’ai pas été suffisamment consulté sur la question de la transition énergétique. De même, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) n’a pas été consulté, faute de membres. De son côté, Les Républicains dénoncent un « semi-schéma » et ont tout simplement voté contre. Un cailloux dans la botte de Philippe Germain. Actuellement à Paris pour la COP 21, le président du gouvernement calédonien doit présenter aujourd’hui le schéma de transition énergétique. Schéma qu’il faudra donc revoir pour espérer une adoption de celui-ci.

Le gouvernement calédonien à Paris lors d ela rencontre pour le climat à la Maison de la Nouvelle Calédonie ©Gouv.nc

Le gouvernement calédonien à Paris lors d ela rencontre pour le climat à la Maison de la Nouvelle Calédonie ©Gouv.nc

Long d’une centaine de pages, le texte comporte quatre volets : la réduction de la consommation, les énergies renouvelables, la réduction des gaz à effet de serre et la création d’une Agence de l’énergie. Plus en détails, le schéma de transition énergétique souhaite réduire de 20% la consommation générale en énergie d’ici 2030. Il ambitionne également de passer à une consommation de 100% d’énergie renouvelables dans le secteur publique et dans la production électrique des îles. Ambitieux lorsqu’on sait que 88% de l’énergie produite provient des énergies fossiles. Pour les gaz à effet de serre, on table sur une réduction de 35% dans les secteurs résidentiels et tertiaires, 10% pour les mines et métallurgistes et enfin 15% pour les transports. Enfin, le schéma envisage également la création de l’Agence de la transition énergétique, établissement public au budget estimé à environ 10 millions d’euros et financé par une taxe de transition énergétique, aura pour rôle de promouvoir les produits économes, financer une tarification sociale de l’électricité et travailler à la création de dispositifs d’incitation.