Paramaribo, capitale du Surinam (Illustration)
Vendredi 18 octobre 2019 à Paramaribo, s’est tenue une réunion de haut niveau entre autorités de la République du Suriname et de la région Guyane, sur les questions d’environnement, de sécurité et d’ordre public, a indiqué la préfecture de Guyane dans un communiqué retranscris ci-dessous.
Le préfet de la région Guyane et l’ambassadeur de France au Suriname et au Guyana, accompagnés du Général Bras, commandant la gendarmerie de Guyane, du commissaire Astruc, directeur départemental de la Police aux Frontières, et du sous-préfet d’arrondissement de Saint-Laurent du Maroni Yves Dareau, ont été reçus par la ministre des Affaires étrangères du Suriname et les plus hautes autorités du ministère de la Justice et de la Police, ainsi que par les principaux représentants du cabinet présidentiel, du corps de la police surinamaise et de la police militaire du Suriname.
Cette rencontre souhaitée par la France avait pour objet de traiter au plus haut niveau les sujets relatifs à la sécurité des populations des deux pays, aux premiers rangs desquels la préservation de notre environnement, la protection de nos populations face à la délinquance en zone frontalière, la lutte contre l’orpaillage illégal, les trafics de stupéfiants et le contrôle des flux migratoires. La ministre surinamaise a annoncé la création d’une task-force multidisciplinaire de préservation du Maroni et de la Lawa.
La réunion technique fut l’occasion pour le préfet et l’ambassadeur de réaffirmer les positions de la France, et le refus de laisser le Maroni devenir une zone de non-droit. Les mesures qui en résultent sont la désignation par chacun des États d’un officier de liaison en charge des questions de police, de sécurité, ainsi que de l’échange de renseignements. Des référents ont été identifiés de part et d’autre pour le traitement spécifique de la question migratoire.
Les deux parties sont convenues que les conditions sont réunies pour la reprise de patrouilles conjointes de sécurité publique à Saint-Laurent-du-Maroni, avec une ouverture vers Maripasoula. Une réflexion est menée sur la reprise des patrouilles militaires conjointes sur le Maroni et la Lawa, avec présence des forces de police. Les parties ont conclu sur l’importance d’obtenir rapidement des résultats concrets et précis par des actions conjointes nouvelles de coopération. Il a été décidé qu’une nouvelle rencontre aurait lieu dans le même format à Saint-Laurent-du-Maroni début décembre 2019.