©JIR / Le Journal de Mayotte
Le programme opérationnel (PO) européen Interreg pour l’Océan Indien vient de prendre une nouvelle dimension. L’Union Européenne a décidé de revoir son enveloppe à la hausse et de nombreux projets sont en cours, dont un programme universitaire Erasmus pour l’Océan Indien.
Mercredi, Didier Robert, président de la Région Réunion, a reçu les délégations de 11 pays de la zone au 5ème programme opérationnel (PO) « Interreg » 2014-2020. L’évènement a été organisé par La Réunion dans le cadre de la continuité des négociations au sein de la Commission de l’Océan Indien. Première bonne nouvelle: l’Union Européenne a décidé de revoir son enveloppe à hausse, de près de 80%. Ainsi, elle sera portée à 63 millions d’euros pour la période 2014-2020. Pour La Réunion, qui gère ces fonds, c’est un gage de confiance, « il faut envoyer un signal fort. Finie la réflexion ! », a déclaré l’émissaire de la Commission. Le programme a retenu cinq axes prioritaires. L’essentiel de cette enveloppe, soit 44% des 63 millions, sera consacrée à la Recherche et l’Innovation. Les projets consacrés à la santé et à la sécurité alimentaire seront alimentés par le budget réservé à la Recherche et l’Innovation, un pôle de protection des plantes devrait d’ailleurs être créé.
Un des autres axes forts de ce programme est l’internationalisation et la sécurisation des économies et notamment, le développement de la mise en réseau de entreprises. 20% de l’enveloppe leur seront consacrés. Pour la formation et la mobilité internationale, c’est le même montant qui leur sera accordé. L’objectif est d’accroitre le niveau de compétences et tous les Etats de la région semblent prêts à lancer un programme Erasmus pour l’Océan Indien. Enfin, 17% de cette enveloppe seront réservés à la gestion des risques climatiques et à la valorisation de l’identité culturelle et du patrimoine. A noter que le programme opérationnel européen « Interreg » englobe La Réunion-Mayotte, Madagascar, l’île Maurice, les Seychelles, l’Inde ou encore, la Tanzanie. Didier Robert et Lena Anderson Pench, directrice générale de la politique régionale urbaine pour la Commission européenne, ont déploré l’absence de l’Afrique du Sud et du Sri Lanka au sein de cette instance.