Depuis lundi 12 décembre, les Etats de la Caraïbe, en présence de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Martinique et de la collectivité de Saint-Martin se sont réunis pour débattre des projets structurants du développement de cet espace régional en matière de coopération régionale.
Jusqu’à ce mercredi, sous la présidence de la Région Guadeloupe représentée par Marie-Luce Penchard, les pays caribéens partenaires du programme Interreg Caraïbes échangent autour du programme européen Interreg V. L’objectif de ce programme est de « renforcer la compétitivité économique du bassin, de répondre aux problématiques communes environnementales et sanitaires et culturel de la région ». Il s’articule autour de plusieurs axes prioritaires que sont l’emploi et innovation, les risques naturels, l’environnement naturel et culturel, la santé publique, les énergies renouvelables et le capital humain.
« L’interreg est vraiment la source principale pour des projets structurants de coopération régionale. Pour l’Interreg Caraïbes 2014-2020, nous sommes sur une enveloppe de 64 millions d’euros. Les autres sources de financement de coopération régionale sont très en-deçà de ce budget. La priorité des partenaires de ce programme est donc de financer des projets qui vont durer sur plusieurs années, changer le visage de la coopération régionale et apporter une plus-value dans le domaine concerné », précise Véronique Bertile, l’ambassadrice déléguée à la coopération régionale dans la zone Antilles-Guyane. Un programme avec des fonds importants qui séduit de plus en plus de porteurs de projets dans la zone. Ce mardi 13 décembre, lors du comité de sélection 114 projets ont été examinés.
Unanimité des acteurs
Un regain du nombre de projets qui s’explique également par la volonté commune des acteurs de favoriser la coopération régionale. D’ailleurs, Le choix de la conférence sur le programme Interreg Caraïbes à Sainte-Lucie n’est pas anodin puisque cette île voisine de la Martinique est le siège de l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale (OECO).«On constate aujourd’hui de la part de la Commission Européenne de l’Etat et des collectivités françaises d’Amérique, une convergence parce que ces trois niveaux regardent dans la même direction pour la coopération générale », souligne Véronique Bertile, qui s’est félicitée de ce consensus entre les différents partenaires. De plus, l’adoption récente de la Loi Letchimy sur la diplomatie extérieure des collectivités territoriales viendra pérenniser ces échanges. « La loi viendra donner plus de marge de manoeuvre, instaurer un plus climat de confiance et simplifier ses relations de coopération que les collectivités territoriales menaient déjà. », conclut Véronique Bertile.