Lundi 8 juillet, sept collectivités d’Outre-mer ont signé, avec le président de la République, le Premier ministre, la ministre des Outre-mer et sept ministres du gouvernement, les premiers Contrats de convergence et de transformation (CCT).
Chaque semaine durant cet été, Outremers 360 vous propose de découvrir ce que contiennent ces contrats de convergence, les futurs projets financés par l’Etat et les collectivités locales. Après la présentation du contrat de convergence de la Guyane, de Wallis et Futuna de La Réunion les semaines précédentes, nous vous proposons de découvrir aujourd’hui le contenu du contrat de convergence de Saint-Pierre-et-Miquelon d’un montant de 38 millions d’euros.
Signé entre l’Etat et la Collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon, le contrat de convergence ambitionne de « faire émarger une dynamique de développement durable,économique et culturel». Le territoire doit répondre à un double défi:offrir aux jeunes et à la population des perspectives économiques et renouvelées et pérennes d’une part et proposer à chacun un cadre de vie sur et respectueux de l’environnement.
En chiffres, l’enveloppe de 38 millions d’euros pour se répartir à hauteur de 19 152 000 euros pour la Collectivité territoriale et de 18 919 724 euros pour l’Etat. Côté Etat, le Ministère des Outre-mer s’est engagé pour 9,5 millions d’euros, le ministère des Transports à hauteur de 6,5 millions d’euros, le Ministère du Travail à hauteur de 2 millions d’euros, l’Agence nationale du Sport à hauteur de 500 000 euros et l’ADEME à hauteur de 400 000 euros.
Sept projets pour le développement de l’archipel sont inscrits dans le contrat de convergence. Etat et collectivité souhaite investir dans les infrastructures portuaires. « Le port est la locomotive du développement de l’Etat. Ses capacités opérationnelles doivent être en phase avec l’ambition du territoire» souligne le contrat de convergence. Pour une projection budgétaire de 9,5 millions d’euros sur quatre ans, ce projet comprend des travaux de confortement des digues du port de Saint-Pierre, tout comme le développement des infrastructures et des équipements du port de Miquelon.Le développement des infrastructures de plaisance à Saint-Pierre a un double objet : permettre, dans une logique de développement touristique, d’augmenter l’attractivité de l’Archipel vis-à-vis des plaisanciers internationaux et dynamiser la plaisance locale.
Le second projet porte sur la politique de l’alimentation en eau potable et assainissement avec la réhabilitation du barrage de la Vigie et un ambitieux plan de réhabilitation des réseaux d visant à rattraper le retard pris par les communes de Saint-Pierre et Miquelon. Des opérations qui mobiliseront la somme de 10 mimions d’euros.
La question d’un accès à une offre de service adaptée pour les publics âgés et vulnérables a été prise en compte. Le contrat de convergence formalise l’élaboration d’un schéma directeur comprenant le développement de parcours de soins et d’une offre d’hébergement adaptée en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées. La Collectivité territoriale insérera un projet de résidence autonomie au sein de ce schéma.
Le présent contrat vise aussi à soutenir la dynamique préalable d’inscription de l’Archipel, en particulier par un soutien sensible aux projets des associations et des collectivités qui permettront de qualifier les atouts du territoire.
Pour développer la résilience du territoire, le nouveau contrat réserve des moyens importants (1 million d’euros) pour décliner le plan d’action et de prévention des inondations (PAPI) permettant de répondre de façon immédiate aux menaces les plus contemporaines. En effet, la commune de Miquelon est particulièrement exposée aux phénomènes météorologiques et au risque de submersion.
Enfin, le contrat de convergence accompagnera la mise en place d’un observatoire des énergies qui doit concourir à mieux comprendre et à mieux adapter les modes de consommation et de production de l’énergie.Cela impliquera notamment de mesurer l’impact des énergies renouvelables sur l’économie locale et sur l’environnement et de mieux orienter les politiques publiques en la matière.