Contrat de convergence et de transformation : À La Réunion, infrastructures, croissance et organisation de l’économie et insertion régionale

Contrat de convergence et de transformation : À La Réunion, infrastructures, croissance et organisation de l’économie et insertion régionale

© Outremers 360

Lundi 8 juillet, sept collectivités d’Outre-mer ont signé, avec le président de la République, le Premier ministre, la ministre des Outre-mer et sept ministres du gouvernement, les premiers Contrats de convergence et de transformation (CCT).
Chaque semaine durant cet été, Outremers 360 vous propose de découvrir ce que contiennent ces contrats de convergence, les futurs projets financés par l’Etat et les collectivités locales. Après la présentation du contrat de convergence de la Guyane, de Wallis et Futuna la semaine, nous vous proposons de découvrir le contenu du contrat de convergence de La Réunion d’un montant de 608 millions d’euros.

Le CCT de La Réunion met en avant « un développement endogène qui prenne mieux en compte les atouts et spécificités de l’île » et « une internationalisation de l’économie intégrant son environnement régional », pour répondre aux défis de mondialisation, mais aussi aux problématiques d’inégalités sociales et d’urgence écologique. Trois grands objectifs ont été définis : le développement des infrastructures (routières, maritimes, aéroportuaires, logements, assainissement et traitement des déchets) et de la mobilité durable ; l’accompagnement des nouveaux moteurs de croissance et l’organisation de l’économie en filières compétitives (numérique, énergie, tourisme, agriculture, pêche, services à la personne, etc.) et enfin ; l’insertion régionale et plus largement de l’ouverture au monde du territoire réunionnais.
En chiffre, le CCT de La Réunion mobilise 608 millions d’euros, répartis entre l’État (398 millions), la Région (123 millions), le département (82 millions) et le Comité d’agglomération (5 millions). À cela s’ajoute 166 millions d’euros « de crédits valorisés », hors fonds européens. L’investissement total s’articule en cinq volets : le renforcement de la cohésion des territoires (101 millions d’euros) ; la mobilité multimodale (57 millions d’euros) ; la résilience face au changement climatique (transition écologique et énergétique comprise), aux risques naturels et au risque requin (100 millions d’euros) ; la recherche, l’innovation, l’enseignement supérieur (82 millions d’euros) ; la cohésion sociale et l’employabilité (268 millions d’euros).

Le CCT de La Réunion comporte enfin cinq « projets emblématiques ». Le premier est l’Éco-cité de l’Ouest réunionnais dont la projection budgétaire est établie à 6,4 millions d’euros. « Ce projet prévoit notamment la création en 30 ans de 35 000 logements dans une série d’éco-quartiers, conduisant à un doublement de la population du « cœur d’agglomération », qui passera de 70 000 à 140 000 habitants. Il répond aux objectifs d’un développement équilibré de La Réunion tels que définis dans le schéma d’aménagement régional (SAR), en visant à l’intensification du cœur d’agglomération dans un souci de préservation des équilibres naturels et urbains ». « Le contrat de convergence et de transformation accompagnera son émergence en participant aux investissements en études et animations nécessaire et à la réalisation des éléments structurants du projet ».

Le second projet est l’accès à l’eau, dont la projection budgétaire est estimée à 21,7 millions d’euros étalés sur la période 2019-2022. « 52 % de la population ne bénéficient pas de manière continue d’une eau de qualité́. Ce retard structurel en matière d’équipements de potabilisation (nombre insuffisant d’usines de clarification de l’eau des captages superficiels) a commencé à être rattrapé avec le précédent contrat de plan État – Région, dans le cadre d’un plan eau potable 2016/2020, porté par l’ARS OI et la préfecture. L’effort sera prolongé jusqu’en 2022 dans le cadre du présent contrat de convergence et de transformation ». L’objectif est d’atteindre 100 000 personnes supplémentaires bénéficiant d’une meilleure alimentation en eau toute l’année.

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Le troisième projet concerne la structuration et le développement des pôles universitaires de Saint-Denis et Saint-Pierre, évalué à 4,6 millions d’euros. « Il s’agit d’offrir à la communauté́ universitaire des campus attractifs et fonctionnels et de soutenir une politique de site dynamique et cohérente en accompagnant notamment le développement des filières à fort enjeu pour La Réunion, avec l’accueil à l’horizon 2020 de 13 300 étudiants sur les six sites de l’université répartis sur trois communes (St Denis, Saint-Pierre et Le Tampon) ». 200 nouveaux logements étudiants sont notamment annoncés.

Le quatrième projet est le PIROI Center : « un centre régional d’expertise, de formation et d’innovation dédié à la gestion des risques naturels et au changement climatique dans l’océan indien ». Projection budgétaire : 2 millions d’euros. Enfin, le dernier projet est l’accueil de proximité en commissariat ou gendarmerie de victimes de violences conjugales, via notamment l’augmentation de 6 à 8 le nombre d’intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie (ISCG). « Le nombre de victimes accueillies et suivies par les intervenantes sociales auprès des forces de l’ordre est en augmentation constante. La pertinence et la plus-value du dispositif ont été saluées à plusieurs reprises par les institutions et associations ». L’opération est projetée à 500 000 euros pour les ICSG (4,8 millions d’euros pour l’ensemble des mesures en faveur de l’égalité femmes – hommes et la lutte contre les discriminations.

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