Le premier conseil de défense écologique, annoncé par Emmanuel Macron en avril dernier, s’est tenu ce jeudi 23 mai 2019 dans le palais de l’Elysée. A l’issue de ce conseil, le Premier ministre Edouard Philippe et le Ministre de la Transition écologique François de Rugy se sont exprimés du projet minier de la Montagne d’Or sans faire de nouvelles annonces.
Ce premier Conseil de défense écologique s’est déroulé sous la présidence d’Emmanuel Macron,en présence de 13 ministres dont la Ministre des Outre-mer Annick Giradin. « Au sujet de projet minier de la Montagne d’Or en Guyane, le gouvernement a décidé d’être le plus précis possible. Sous la présidence du Président de la République, le Conseil de défense écologique a décidé de constater l’incompatibilité en l’état actuel du projet minier de Montagne d’Or avec les exigences de la protection de l’environnement », a indiqué François de Rugy lors du point de presse.
« Mais nous ne restons pas là, nous souhaitons intégrer les exigences environnementales de façon durable, dans tous les processus miniers, et donc d’engager la réforme du code minier qui pourrait être présenté en conseil des ministres en décembre prochain » a-t-il poursuivi.
Le 7 mai dernier, Emmanuel Macron avait déjà souligné cette incompatibilité du projet minier avec l’environnement. « De manière très claire aujourd’hui, l’état du projet ne le rend pas compatible avec une ambition écologique et en matière de biodiversité ». Le projet Montagne d’Or, le plus important projet de mine d’or à ciel ouvert français, à l’étude en Guyane, prévoit l’exploitation d’une mine de 2,5 km de long, à partir de 2022, au sud de Saint-Laurent du Maroni, en forêt tropicale, via un procédé de récupération de l’or par cyanuration en circuit fermé.
Une aire marine dans les Taaf
Le conseil de défense écologique a décidé de renforcer le réseau de nos espaces protégés, en créant dans les terres australes et antarctiques françaises, une aire marine protégée dans la zone économique exclusive dans les îles de Saint-Paul et Amsterdam, et en transformant le parc naturel marin des îles Glorieuses en réserve naturelle national. « Par ailleurs d’ici 2022, nous créerons plus de 20 réserves naturelles en France métropolitaine et Outre-mer. L’Objectif étant d’atteindre 30 % de notre territoire faisant l’objet d’une protection, dont un tiers sous statut de protection forte ».
« Un second conseil de défense écologique se tiendrait à la mi-juillet », a précisé Edouard Philippe.
EN DIRECT | Point presse du Premier ministre @EPhilippePM et du ministre de la Transition écologique et solidaire @FdeRugy après le premier Conseil de défense écologique.https://t.co/xhihSO6yux
— Élysée (@Elysee) 23 mai 2019