Congrès de Nouvelle-Calédonie: Gaël Yanno, élu président du Congrès pour la deuxième fois

Congrès de Nouvelle-Calédonie: Gaël Yanno, élu président du Congrès pour la deuxième fois

© Congrès de Nouvelle-Calédonie

Gaël Yanno, 57 ans, est redevenu président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie ce 30 juillet, trois ans après son premier mandat (entre mai 2014 et juillet 2015)Trois candidats s’étaient présentés ce matin à la présidence du Congrès, Thierry Santa, Gaël Yanno et Roch Wamytan. C’est Gaël Yanno qui a été élu au troisième tour avec toutes les voix non-indépendantistes. Un article de notre partenaire La Dépêche de Nouvelle-Calédonie.

Il aura fallu finalement trois tours pour élire le président du Congrès de Nouvelle-Calédonie. Si l’on savait depuis longtemps que les indépendantistes présenteraient une candidature unique, celle de Roch Wamytan, jusqu’au début de la séance rien n’était moins sûr côté non-indépendantistes. Le président Thierry Santa ayant annoncé depuis longtemps qu’il était candidat à sa propre succession, il ne restait plus qu’à savoir si, comme le microcosme le pressentait, Gaël Yanno se porterait candidat. Dès l’annonce de sa candidature en début de séance, tous les observateurs savaient que l’on s’acheminerait vers un troisième tour. La seule inconnue côté loyaliste étant qui voterait pour qui.

52 votants seulement

Les élus du parti travailliste, Marie Pierre Goyetche et Louis Kotra Uregei, ayant décidé de ne pas participer au vote, 52 élus seulement se sont exprimés. 23 côté indépendantistes et 29 côté non-indépendantistes. Et comme il faut la majorité absolue pour être élu au premier ou deuxième tour, soit 28 voix, seul un vote groupé des non-indépendantistes pouvait écourter la séance. Mais ce ne fut pas le cas.

Au premier tour Roch Wamytan a recueilli l’ensemble des 23 voix indépendantistes exprimés, Gaël Yanno les 15 voix de Calédonie Ensemble et la sienne, et Thierry Santa seulement 6 voix, celles du nouveau groupe constitué au Congrès avec le Rassemblement et Gil Brial du MPC, puisque les Républicains Calédoniens ont voté  blanc. Le deuxième tour s’est déroulé à l’identique entrainant, de fait, un troisième tour à la majorité relative.

Santa se maintient, puis se retire agacé

Et il y a eu un léger flottement pour ce troisième tour car dans un premier temps les trois candidats se sont maintenus, laissant planer quelques secondes sur le Congrès la possibilité de l’élection d’un président indépendantiste l’année du référendum. Ce n’est que dans un deuxième temps que le président sortant, Thierry Santa, a pris la parole pour annoncer, visiblement très agacé, qu’il retirait sa candidature et voterait pour Gaël Yanno. Ce dernier a été élu avec l’ensemble des voix non-indépendantistes, 29, contre 23 voix indépendantistes pour Roch Wamytan.

Gaël Yanno reprend le perchoir du Congrès 3 ans après sa première élection à la tête de l’institution. « Cette année de mandature est particulière à plus d’un titre, c’est la dernière année de mandature des 20 années de l’Accord de Nouméa (…), mais également l’année où les Calédoniens auront à choisir leur avenir le dimanche 4 novembre, a déclaré Gaël Yanno. C’est une année difficile durant laquelle je veillerai à ce que nos débats soit la traduction de la vie démocratique, mais aussi qu’après le 4 novembre cette institution soit un lieu où toutes les sensibilités qui se seront exprimées au référendum pourront poursuivre le dialogue indispensable au maintien de la paix et du vivre ensemble ».

Philippe Michel, président du groupe Calédonie Ensemble

Roch Wamytan, président du groupe UC-FLNKS et nationalistes

Gaël Yanno, nouveau président du Congrès