Co-présidée par le Haut-commissaire Laurent Prévost et le président du gouvernement calédonien Thierry Santa, la Conférence maritime régionale (CMR) s’est déroulée ce jeudi 19 septembre, en présence de Denis Robin, secrétaire général de la Mer, indique le gouvernement sur son site. Parmi les annonces, la montée en compétence du MRCC, chargé du sauvetage en mer.
Tournées vers la surveillance, la sécurité, la préservation et une meilleure coordination entre administrations et services, de nouvelles mesures ont été annoncées lors de cette conférence conçue comme un organisme consultatif chargé d’assister le représentant de l’État en mer dans son rôle de coordination.
Outre le haut-commissaire, le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le secrétaire général de la Mer, de très nombreux acteurs ont participé à cette conférence : commandant de la zone maritime Nouvelle-Calédonie, commandant supérieur des FANC, commandant de la gendarmerie, procureur de la République, commissaires délégués des trois provinces, MRCC, sauveteurs en mer, police aux frontières, Port autonome, cluster maritime, directions de la Nouvelle-Calédonie comme la DAC, la DIMENC, la DSCGR et bien entendu la direction des Affaires maritimes (DAM).
La CMR « permet de faire le point sur les grands enjeux stratégiques propres à la zone maritime et surtout de voir de quelle manière nous pouvons coordonner au mieux notre action pour être le plus efficaces possible sur un territoire très vaste et doté d’une biodiversité exceptionnelle. L’objectif de cette conférence est également de déterminer les axes d’action des administrations concernées pour les années à venir », a rappelé le Haut-commissaire.
« Nous avons évoqué les enjeux auxquels est confrontée la Nouvelle-Calédonie, des enjeux de souveraineté, de protection des ressources, de préservation de la biodiversité, de secours en mer et de lutte contre toutes formes de trafic (stupéfiants, pillage de nos ressources halieutiques…) », rapporte encore Laurent Prévost. « Et nous nous sommes concentrés sur une notion maîtresse : faire de la répartition des compétences entre Nouvelle-Calédonie, provinces et État, non pas une source de difficulté ou de complexité, mais bien une force, un atout, pour que chacun puisse apporter à cette action éminemment partenariale son savoir-faire, sa compétence juridique et ses moyens ».
Parmi les principales nouveautés, la montée en puissance du MRCC dont le rôle dépassera le sauvetage en mer pour glisser vers la surveillance de l’environnement et de la pêche, et qui fournira équipements et personnels à un « centre de fusion de l’information maritime ». Par ailleurs, seront déployés de nouveaux outils d’observation – bouées hydrophones, drones, etc. – portés par la Nouvelle-Calédonie et financés avec le soutien financier de la France dans le cadre d’un avenant au contrat de développement Nouvelle-Calédonie-État. « Nous travaillons également au déploiement d’une capacité d’intervention sur les navires en cas de sinistre majeur (Capinav) avec des personnels formés et préparés à être projetés en mer », précise le haut-commissaire.
De son côté, Thierry Santa insiste sur « la nécessité pour le représentant de l’État et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de travailler encore davantage en étroite collaboration et de partager encore mieux l’information ». Le président du gouvernement ajoute que « dans le cadre de Territoires d’Innovation, des outils de surveillance et de contrôle de la qualité des eaux et des ressources de notre parc seront mis en place ». Enfin, des crédits seront dégagés du budget supplémentaire de la Nouvelle-Calédonie au profit du Parc naturel de la mer de Corail.