©Pascal Guittet
Emmanuel Macron a annoncé qu’il se rendrait en Guyane en octobre avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dans le cadre de la XXIIe « conférence des régions ultra-périphériques », lors d’un discours devant les préfets mardi à l’Elysée.
C’est dans le cadre de la politique européenne qu’Emmanuel Macron se déplacera en Guyane depuis son élection le 9 mai dernier. Un territoire que connaît bien le locataire de l’Elysée. Il s’y était déjà deux fois rendu en Guyane: en tant que candidat lors de la campagne présidentielle et en tant que ministre de l’Économie en 2015. Cette fois, le président de la République ira « en Guyane en octobre avec Jean-Claude Juncker » dans le cadre de la « conférence des régions ultra-périphériques organisée par la Commission européenne », a-t-il déclaré. La conférence annuelle des régions ultra-périphériques a lieu chaque année dans l’un des neuf territoires. Elle est l’occasion pour chaque territoire de présenter ses revendications vis-à-vis de l’Union européenne. L’actuel président de la Conférence des régions ultrapériphériques est le président de la collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre.
Discours d’@EmmanuelMacron devant le corps préfectoral.https://t.co/K3dZkxijHM
— Élysée (@Elysee) 5 septembre 2017
Une visite en vue de la préparation des « Assises des Outremer »
Ce déplacement « marquera une étape importante des assises de l’Outre-mer dans laquelle nous déterminerons une feuille de route dans chaque territoire », a ajouté Emmanuel Macron. Promesse de campagne du candidat, les assises de l’outre-mer doivent démarrer fin septembre dans chaque territoire ultramarin. S’en suivra une phase de consultation locale et nationale. Cette phase de diagnostic s’achèvera au début de l’année 2018, et une synthèse des travaux est prévue au printemps 2018, avait précisé en juillet la ministre des Outre-mer. Cette visite suit le prochain déplacement d’Annick Girardin, la Ministre des Outre-mer dans ce département prévue à la mi-septembre.
Ce déplacement présidentiel interviendra quelques mois après un long mouvement social qui a paralysé la Guyane en mars et avril dernier, mené par le collectif « Pou Lagwiyann dékolé » (pour que la Guyane décolle), réclamant le rattrapage économique et social de la Guyane vis-à-vis de l’Hexagone. Le conflit social, appuyé par la mobilisation d’un mouvement appelé « les 500 Frères » rassemblant des hommes vêtus de noir et cagoulés, s’est achevé le 21 avril avec l’accord de Guyane, par lequel le gouvernement avait acté un plan d’urgence de 1,08 milliard d’euros et pris acte de la demande de 2,1 milliards d’euros supplémentaires formulée par le collectif « Pou Lagwiyann dékolé ».
Avec AFP