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La première Conférence des Océans se tient actuellement au siège des Nations Unies à New York. Pour l’occasion, la Polynésie française, par la voix de son Président Edouard Fritch, et d’autres pays du Pacifique se sont exprimés lors d’une réunion de dialogue partenariale, rapporte TNTV.
Dans son allocution, le Président de la Polynésie française a notamment défendu le concept d’aires marines gérées, et non protégées comme recommandé par l’ONU, applicable à l’ensemble de la Zone économique exclusive (ZEE) polynésienne. « Avec les aires marines protégées, les populations autochtones de ces zones, n’ont plus accès à la richesse ou du moins, elle est très réglementée. Nous en Polynésie, nous parlons plus d’aires marines gérées. Notre souci et notre objectif, est de faire reconnaître ces aires marines gérées. Ce qui correspond le plus à notre rahui », a expliqué Edouard Fritch. Le rahui est un principe de gestion des ressources observé dans la Polynésie ancestrale et qui reste en vigueur sur certaines îles polynésiennes.
Selon la chaîne polynésienne TNTV, le Président polynésien doit maintenant faire accepter par l’ONU, l’idée des aires marines gérées, de sorte que la Polynésie devienne « la plus grande aire marine gérée du monde, et cela je l’espère très rapidement », a-t-il déclaré. « Personne ne peut empêcher les peuples autochtones d’avoir accès à leurs propres ressources. Car, le principe d’aire protégée, à savoir l’interdiction totale d’y puiser une richesse, ne fonctionnera pas pour certains d’entre nous ». Un avis qui serait partagé par Henry Puna, Premier ministre des îles Cook, qui a annoncé le classement de la ZEE de l’archipel en aire marine gérée.
Par ailleurs, le Président polynésien a également évoqué les espaces maritimes éducatifs, déjà en place aux îles Marquises: « Notre souci en Polynésie, est de sensibiliser les jeunes dès leur plus jeune âge, de façon à ce qu’ils puissent prendre la relève de la gestion de ces espaces ». « La pression sur notre océan est moindre par rapport à d’autres zones maritimes dans le monde », a également mis en avant le Président polynésien. En effet, la Polynésie française n’accorde plus de licence de pêche aux flottes étrangères sur l’ensemble de sa ZEE.