Comores: L’Union Européenne préoccupée par la situation

Comores: L’Union Européenne préoccupée par la situation

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L’Union européenne juge « préoccupant » les « événements » récemment survenus aux Comores où des opposants ont été arrêtés dans le sillage du référendum constitutionnel du 30 juillet adopté à une écrasante majorité, dans un communiqué.

« Les réactions violentes suite à l’annonce des résultats du référendum constitutionnel (…), les récentes arrestations, y compris celle du secrétaire général du parti Juwa, et la mise en résidence de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, constituent des événements préoccupants aux Comores », affirme la porte-parole de l’Union Européenne Maja Kocijancic, dans ce texte daté de mercredi.

La réforme adoptée permet au président de l’Union des Comores de briguer deux mandats consécutifs, au lieu d’un seul, et supprime les trois postes de vice-président et la Cour constitutionnelle. Par ailleurs, trois opposants qui étaient entrés en clandestinité sont réapparus publiquement mercredi. « Tout changement constitutionnel nécessite un environnement calme et respectueux de l’Etat de droit et des Droits de l’homme, notamment la liberté de la presse », ajoute la porte-parole de l’UE qui dit « renouveler son soutien aux efforts de l’Union Africaine en vue d’apaiser le climat politique ».

L’opposition comorienne a dénoncé une vague d’arrestations liée au référendum qu’elle avait boycotté alors qu’une demi-douzaine de personnes, dont deux députés, dissidents du parti présidentiel, étaient entrées en clandestinité car recherchées par les autorités. Trois d’entre elles, dont les deux députés, sont réapparues. Joint au téléphone, un des députés, Ali Mhadji, a déclaré que ces trois opposants n’avaient pas fui « parce qu'(ils étaient) coupables d’un quelconque délit. Nous sommes entrés en clandestinité parce que nous avions peur des brutalités. J’ai déjà été brutalisé. Nous savions que le pouvoir voulait nous accuser d’un complot », a-t-il expliqué. Le député a révélé qu’ils avaient trouvé refuge au siège du Pnud, le Programme des Nations unies pour le développement.

Avec AFP