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Le président des Comores Azali Assoumani rencontre depuis ce mardi 18 septembre les différents leaders de l’opposition. Des rencontres qui ont pour objectif d’apaiser les tensions nées après le référendum constitutionnel.
Le « dialogue intercomorien » entre le pouvoir présidentiel et l’opposition a été lancé sous l’égide de l’Union africaine afin de sortir dans l’impasse politique depuis la fin d’un référendum très contesté et l’arrestation de dizaines d’opposant du chef de l’Etat. Pour l’opposition, cette rencontre avec le président Azali Assoumani est un premier pas. « Nous espérons que ce premier geste d’aujourd’hui constitue un début d’une volonté du gouvernement de changer les choses, peut-être. Nous avons voulu simplement d’abord que le climat soit assaini pour que nous puissions continuer le dialogue. Il a accepté d’aller dans le sens de l’apaisement et ce dialogue portera sur les points réellement qui concernent la crise politique et les institutions » a déclaré Mohamed Ali Soilihi, l’un des leaders de l’opposition à RFI Afrique.
Après le référendum, le président Azali Assoumani a promis d’organiser un scrutin présidentiel anticipé l’année prochaine. Une échéance qui sera maintenu, affirme Youssouf Mohamed Ali, directeur de cabinet du chef de l’Etat. « C’est un calendrier qui a été adopté par la Constitution. La Constitution est claire : il faut une année pour parachèver les institutions de la République. Maintenant (il s’agit) de voir est-ce qu’on va le faire en deux mois, est-ce qu’on va le faire en quatre ou cinq mois ? Mais en tout cas, on a une date butoir. On n’a pas discuté de la Constitution, ce qui veut dire qu’on a une constitution ce qui veut dire qu’on a fait une Constitution qui a été votée et qui commence à être appliquée. » Lors de la campagne pour le référendum, cette décision avait été qualifiée de dérive autoritaire par l’opposition.