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Le président des Comores Azali Assoumani a nommé un nouveau gouvernement à sa main, un mois après la victoire des « oui » à un référendum constitutionnel très contesté qui doit lui permettre de prolonger son règne à la tête de l’archipel.
Plus étoffée que la précédente, sa nouvelle équipe compte douze ministres et trois secrétaires d’État, selon le décret présidentiel lu mardi soir à la radio nationale.Cinq nouveaux ministres y font leur apparition, tous des proches de l’actuel chef de l’État.Seul départ marquant, celui du vice-président Djaffar Said Ahmed, dont le poste a été supprimé par la réforme constitutionnelle. Il s’était publiquement opposé au référendum.
Les Comoriens ont approuvé le 30 juillet à une majorité écrasante de 92,43% des suffrages une réforme de la Constitution qui autorise le président à briguer deux mandats consécutifs, contre un seul auparavant. L’opposition avait boycotté la consultation, à ses yeux « illégale » et taillée « sur mesure » pour Azali Assoumani, un ancien putschiste qui dirige cet archipel pauvre de l’océan Indien depuis 2016.
Sa réforme institutionnelle adoptée, Azali Assoumani a fait savoir qu’il organiserait dès le début 2019 une élection présidentielle anticipée à laquelle il serait candidat. Ses adversaires dénoncent depuis des mois sa « dérive autoritaire » et l’accusent d’avoir ordonné des dizaines d’arrestations parmi ses critiques depuis le référendum.
Avec AFP.