©Cyrus Cornut /Matignon
Le prochain Comité des signataires se tient à partir de 4 février. Durant trois jours, les différents participants se pencheront sur les listes électorales, l’avenir institutionnel et le nickel. Une première étape pour préparer l’après-référendum.
Interrogé par Pierre Frogier lors d’une séance de questions au gouvernement la semaine dernière, la Ministre des Outre-mer George Pau- Langevin a souligné l’importance de la tenue du Comité des Signataires à Paris. « Le comité des signataires est très important. Nous comptons sur vous, sur les participants, pour bâtir ce destin commun pour la Nouvelle–Calédonie » , a-t-elle insisté. Mais pour bâtir ce destin, l’Etat français ainsi que les participants à ce 14ème Comité des Signataires doivent au préalable poser les bonnes bases en s’attaquant sur des thématiques sensibles qui touchent la Nouvelle–Calédonie. Les discussions entre les signataires historiques tels Pierre Frogier, Simon Louechkote, Victor Tutugoro, et les présidents des institutions dont Neko Hnepeune en autres porteront sur le corps électoral, la sortie de l’accord de Nouméa et le nickel. Pour le conseiller technique «Outre-mer » de Matignon, l’objectif est d’assurer un bon déroulement du référendum d’autodétermination. « Notre but est que le référendum se passe bien. Nous faisons l’effort d’être transparent aux yeux des Calédoniens ». Une transparence qui passe par la mise à plat des listes électorales, un sujet de crispation entre les différentes parties. Comme le souligne le conseiller, « le sujet des listes électorales, même si il n’a pas d’impact sur le référendum, a fortement cristallisé la vie politique calédonienne ». L’expert de confiance mandaté par le gouvernement Ferdinand Melin-Soucramanien est également revenu sur sa mission d’étude : « Il est important avant une consultation électorale que les listes soient bien déterminée et sincères pour que l’élection soit sincère. » La conclusion de sa mission a permis de révéler la liste de 1062 personnes qui n’ont pas vocation à être inscrites sur les listes électorales provinciales. L’expert ajoute toutefois que «si le litige est certes réel, il est moins important que ce qu’on pouvait penser ». Du côté du gouvernement français, il s’agissait d’expurger ce contentieux afin de s’inscrire dans le même élan de consensus porté par le précédent comité exceptionnel tenu en juin 2015.
Le litige des listes électorales est le premier des thèmes abordés lors de la première journée du Comité des Signataires, le jeudi 4 février. Sera étudié également la question de l’avenir institutionnel où le rapport de la mission menée par Alain Christnacht sera restitué. Il s’agira d’évoquer toutes les pistes pour une meilleure sortie des accords de Nouméa. Les partenaires devront également élaborer une méthode de travail notamment en fixant un calendrier de travail pour cette année. « Il faut que 2016 soit une année de travail utile » , précise Frédéric Potier. Sur le plan du calendrier politique, le Comité des Signataires intervient deux ans avant la probable sortie des accords de Nouméa pour les néo-calédoniens et pour l’agenda national français, nous sommes à tout juste un an de l’élection présidentielle. Et puis le troisième point majeur de cette réunion concerne le dossier du nickel. Les différents actionnaires, l’Etat français et la Nouvelle–Calédonie devront proposer des solutions pour sauver la SLN. Le conseiller technique Frédéric Potier et l’expert Ferdinand Melin-Soucramanien s’accordent sur le fait que seuls les Calédoniens auront le dernier mot concernant l’avenir de la Nouvelle–Calédonie.