Comité des Signataires – Nouvelle-Calédonie : Un 2ème référendum « le plus tard possible » pour les indépendantistes

Comité des Signataires – Nouvelle-Calédonie : Un 2ème référendum « le plus tard possible » pour les indépendantistes

Illustration ©Facebook FLNKS

Ce jeudi 3 octobre à Dumbéa, le bureau politique élargi du FLNKS tenait une conférence de presse pour présenter ses positions sur divers points concernant le prochain comité des signataires prévu le 10 octobre prochain à Paris. Parmi lesquels : la relance économique, le processus d’inscription sur les listes et, enfin, la date du référendum de 2020. Interview réalisée par iTV.nc. 

Alors que l’Avenir en Confiance (loyaliste) de Sonia Backès défend un deuxième référendum, « le plus rapidement possible », c’est-à-dire au mois de juillet 2020, les indépendantistes du FLNKS sont, sans surprise, diamétralement opposés à cette date. « C’est trop tôt », confirme Pierre-Chanel Tutugoro, secrétaire général de l’Union Calédonienne, une des composantes du FLNKS. Le front indépendantiste kanak défend de son côté la date du 3 novembre, « le temps à l’État et ses services de pouvoir amener les mesures correctives » aux « dysfonctionnements qui avaient été pointés au moment de la première consultation ».

Les indépendantistes soulignent notamment une « commission de contrôle tardivement installée » et « désorganisée ». « C’est pour ça qu’on souhaite qu’elle soit installée le plus tôt possible », poursuit Pierre Chanel Tutugoro. Les indépendantistes souhaitent également que « des pouvoirs soient donnés aux délégués dans les bureaux pour inscrire directement » les électeurs nés en 2008, « qui vont peut-être apparaître au moment » de cette seconde consultation. Selon Pierre-Chanel Tutugoro, l’État serait aussi en accord avec une 2ème consultation en novembre, « ce n’est pas simplement une position des indépendantistes ». « Si on n’arrive pas s’entendre, c’est l’État qui tranchera » sur la date.

Parmi les autres points que veulent évoquer les indépendantistes au Comité des Signataires du 10 octobre : le transfert de l’article 27 de l’accord de Nouméa (règles relatives à l’administration des provinces, des communes et de leurs établissements publics ; enseignement supérieur et audiovisuelle), une clarification de l’accompagnement de l’État en cas de victoire du oui à l’autodétermination ou encore, les relations internationales. Concernant les mesures de relance économique, le FLNKS se montre catégorique : « les questions économiques relatives au pays (…), doivent être débattues sur le territoire et non à Paris ».