Thierry Santa, président du gouvernement calédonien, annonçant les engagements de l’État lors du Comité des signataires ©Outremers360
L’État a annoncé un avenant de 75,420 millions d’euros (9 milliards XPF) supplémentaires aux différents Contrats de développement des collectivités de Nouvelle-Calédonie, à l’issue de la première partie du Comité des Signataires consacrée aux questions économiques et sociales.
Soulignant sa « satisfaction », le président du gouvernement calédonienThierry Santa a dévoilé les « éléments concrets » apportés par l’État à l’issue de la première partie des discussions liées aux questions économiques et sociales. Selon Thierry Santa « ces 9 milliards vont permettre de financer de nouvelles opérations », évoquées durant la Conférence économique et sociale de ce mercredi, « et des opérations qui vont en conformité avec la Trajectoire 5.0 ». « On a convenu d’aller vite pour que ces sommes soient inscrites le plus rapidement possible », a-t-il poursuivi, en évoquant la fin de l’année 2019.
Outre ce supplément de 9 milliards XPF, l’État a également annoncé « des mesures spécifiques auprès de l’IEOM pour (…) injecter 15 milliards (…) dans les banques calédoniennes ». L’État se serait aussi engagé à limiter l’impact de l’évolution de la fiscalité nationale sur l’outil de défiscalisation. « En matière sociale » Thierry Santa évoque « un vrai appui pour la mise en place d’un numéro unique d’identification. C’est une demande forte pour nos étudiants et nos malades en métropole (…), mais surtout un élément essentiel à la refonte complète du système de santé calédonien ». Enfin, sur la question des violences faites aux femmes, la Nouvelle-Calédonie pourrait être « précurseur dans la mise en place du bracelet d’éloignement ».
Les indépendantistes de l’Union calédonienne ont boycotté à cette séquence sur les questions économiques et sociales, estimant qu’elles sortent du cadre de l’accord de Nouméa. « La relance économique va permettre d’alimenter les caisses fiscales de la Nouvelle-Calédonie et ça participe aussi au rééquilibrage » entre les provinces calédoniennes, a encore déclaré le président de l’exécutif calédonien. « Tout le monde a intérêt à discuter de ces questions économiques et sociales ». Cet après-midi, les signataires de l’accord de Nouméa aborderont les questions institutionnelles et notamment, celles liées à l’organisation du 2ème référendum d’autodétermination. La date et le corps électoral sont les principaux points sensibles des discussions.
Les indépendantistes de l’UC (@UnionCaldonienn) ont décidé de boycotter la partie sur les questions économiques de ce 19ème Comité des Signataires. Ils reviendront cet après-midi pour les questions institutionnelles #ComitedesSignataires pic.twitter.com/q4qntHYX6G
— Outremers360 (@outremers360) October 10, 2019
« Les positions exprimées ce matin à l’ouverture ont été diamétralement opposées et laissent augurer une énorme difficulté à trouver un consensus », a d’ailleurs commenté Philippe Michel, membre du Congrès calédonien et du parti Calédonie Ensemble (centre droit). Il estime également que la partie réservée aux questions économiques et sociales « n’est pas à la hauteur des enjeux », en raison notamment de l’absence de certains acteurs politique et économiques calédoniens lors de la Conférence organisée hier à l’initiative du président Thierry Santa.