CHU de Guadeloupe: La Ministre de la Santé promet 20 millions d’euros d’aides exceptionnelles pour la remise en état

CHU de Guadeloupe: La Ministre de la Santé promet 20 millions d’euros d’aides exceptionnelles pour la remise en état

« Vingt millions d’euros supplémentaires » sont alloués au CHU de Guadeloupe pour la remise en état de l’établissement, partiellement détruit par un incendie fin novembre, « en attendant la livraison d’un nouvel hôpital en 2022 », a annoncé jeudi la ministre de la Santé Agnès Buzyn, lors des questions au gouvernement au Sénat.

Elle répondait au sénateur LREM de Guadeloupe Dominique Théophile, qui a demandé « une remise en état des locaux, mais également une stratégie pour préserver les effectifs des médecins », affirmant que « 50% des urgentistes sont sur le point de quitter le CHU ». « J’ai décidé d’allouer au CHU de la Guadeloupe 69 millions d’aides exceptionnelles en 2017, soit 20 millions d’euros supplémentaires par rapport au montant déjà perçu en 2016, qui était déjà à un niveau très exceptionnel », a déclaré la ministre, qui s’était rendue sur place après l’incendie.

Le sinistre, qui a « énormément fragilisé l’offre de soins de la Guadeloupe », a-t-elle reconnu, n’avait pas fait de victimes mais a entrainé l’installation d’un hôpital de campagne pour assurer les soins. Agnès Buzyn a précisé que « ces 20 millions d’euros supplémentaires permettront d’acquérir sans délai les équipements et prestations de travaux nécessaires à la remise en état, et notamment à l’achat ou la location de blocs opératoires ». « Je souhaite que ce CHU soit remis en état en attendant la livraison du nouvel hôpital en 2022. Les marchés publics ont été lancés. Il s’agit d’un investissement massif de l’Etat pour 590 millions d’euros », a poursuivi la ministre.

Depuis la reprise des activités, le 5 janvier denier, 98% des salariés se plaignaient de gênes : problèmes cutanés, respiratoires, maux de tête, vertiges, vomissements, sinusites, etc. Ces derniers avaient exercé le droit de retrait pour dénoncer la situation. « Aucune concentration des produits chimiques ou toxiques incriminés rendant infréquentable le bâtiment n’a été relevée », souligne la dernière analyse de l’air deffectuée. Le 10 février, la direction du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes, annoncé une opération d’envergure visant l’assainissement des réseaux d’air conditionné de l’établissement.

Avec AFP