Un arrêté interministériel daté du 23 mai 2019, publié au Journal officiel, a abaissé la limite maximale de résidus (LMR) pour le chlordécone dans toutes les viandes. Désormais, les limites maximales applicables aux résidus du pesticides présents ne doivent pas dépasser 0,02 mg/kg.

0,02 mg/kg est désormais la nouvelle limite maximale de résidus de chlordécone présent dans ou sur les denrées alimentaires à ne pas dépasser pour qu’une viande animale soit reconnue propre à la consommation. Ce nouvel arrêté interministériel met ainsi à niveau les limites maximales applicables aux résidus de pesticides dans les viandes porcines, ovines, caprines et la volaille. Jusqu’ici, cette valeur maximale n’était applicable que pour la viande bovine depuis le 25 janvier dernier, aux poissons et produits de la mer.
A titre de comparaison, les produits d’origine porcine, caprine et ovine pouvaient contenir jusqu’à 0,1mg/Kg de résidus de chlordécone et 0,2mg/Kg pour la volaille pour être jugé consommables.

En abaissant les limites maximales résiduelles, le gouvernement souhaite démontrer sa volonté de faire converger la Guadeloupe et de Martinique, territoires fortement touchés par cette pollution à ce pesticide organochloré, vers du zéro chlordécone. Dans une lettre adressée aux associations ultramarines qui l’avaient interpellé sur ce sujet, Emmanuel Macron a rappelé comme « objectif prioritaire», la protection de la population en soulignant l’élaboration dès cet été du Plan Chlordécone IV. «Un nouveau plan qui fera du zéro chlordécone dans l’alimentation, son objectif phare», avait précisé le Président de la République.