Brexit : Une sortie de l’Union Européenne serait préjudiciable aux territoires ultramarins anglophones

Brexit : Une sortie de l’Union Européenne serait préjudiciable aux territoires ultramarins anglophones

Alors que les Britanniques s’expriment sur une hypothèse de Brexit, l’association des territoires ultramarins britanniques a établi un rapport sur les conséquences d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

Le rapport commandé par  l’Association des territoires ultramarins britanniques (The United Kingdom Overseas Territories Association, en anglais) note que les territoires ultramarins britanniques ont bénéficié « de plusieurs façons importantes de leur relation avec l’Union Européenne. Des avantages que ces dernières craignent de perdre  si le Royaume-Uni décide de quitter l’Union Européenne. Pour les auteurs de ce document, il s’agit de démontrer la valeur de la participation  de l’Union Européenne  dans le développement des territoires ultramarins britanniques et les perspectives de leur future relation avec l’UE.

Des liens étroits entre l’Europe et l’Outre-mer britannique

Pour ces  territoires anglophones, l’Union Européenne apporte une aide non négligeable en matière de coopération économique et environnementale, mais également en termes d’aide au développement et de dialogue politique. Par exemple, les activités liées aux services financiers spécialisés dans l’assurance aux Bermudes gagnent à entretenir des liens étroits avec l’Union européenne, qualifiée de  grand marché. Les importations du secteur des services en provenance des Bermudes se sont élevées à 21,7 milliards d’euros en 2014, selon la Commission européenne. De plus, l’Union Européenne reconnaît le système de réglementation des Bermudes comme équivalent au sien.

Le rapport a également noté que le Territoire des îles Vierges britanniques co-préside les Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) avec l’Union Européenne (UE) et sont liés, notamment dans le domaine des services financiers. Le rapport indique qu’ un certain nombre des territoires ultramarins anglophones sont fortement tributaires d’un petit nombre d’industries , ce qui augmente leur vulnérabilité . « Ainsi plusieurs de ces Collectivités étudient les moyens de diversifier leurs économies . Par exemple, les Îles Vierges Britanniques veulent développer leur industrie de la pêche avec l’Union Européenne, considérée comme un marché potentiel d’exportation» a ajouté le rapport .

Un apport financier de  80 millions d’euros

Le rapport rappelle que le financement de l’UE a également un impact positif sur les UKOTs, représentant au moins 80 millions d’euros entre 2014 et 2020. Le document note que les projets récents et en cours se concentrent sur le soutien économique et la lutte contre le changement climatique, l’anticipation des catastrophes naturelles et la conservation de la biodiversité .  « En outre, la coopération croissante entre les outre-mer anglais, néerlandais , français et danois dans l’Association des Pays et Territoires d’outre-mer (OCTA) a favorisé la visibilité politique de ces territoires à Bruxelles et leur a conféré un profil international plus élevé », conclut le rapport.

Il y a 14  territoires ultramarins britanniques répartis à travers le monde , dont neuf sont directement associés à l’Union européenne (UE ) par la décision d’association outre-mer ( OAD ) adoptée par l’UE en 2013. Ce sont Anguilla, Bermudes, îles Vierges britanniques (BVI ) , Îles Caïmans, îles Falkland , Montserrat, Pitcairn , Sainte-Hélène et des îles Turques et Caïques. Les îles d’ Ascension et  de Tristan da Cunha relèvent de Sainte-Hélène dans l’Association des territoires d’Outre-mer .