Biodiversité : Les peuples autochtones d’Amazonie veulent créer un sanctuaire de la taille du Mexique

Biodiversité : Les peuples autochtones d’Amazonie veulent créer un sanctuaire de la taille du Mexique

©Bruno Kelly / Reuters

La Fédération autochtone des 9 pays d’Amazonie veut proposer la création d’un parc naturel transfrontalier de 2 millions de km2 pour protéger la forêt amazonienne. De la taille du Mexique, cet espace protégé serait le plus vaste au monde. 

L’idée a été avancée, la semaine dernière, par le Coordinateur des Organisations autochtones du bassin amazonien (COICA), lors de la Conférence sur la Biodiversité des Nations Unies en Égypte. Cette confédération rassemble pas moins de 500 groupes autochtones des neuf pays transfrontaliers de l’Amazonie. D’une superficie de 2 millions de km2, cet espace s’étendrait du bas des Andes, à travers l’Amazonie et jusqu’à la côte atlantique.

« Nous sommes inquiets de ce qui se passe » a déclaré Tuniak Katan, Vice-président de la COICA, lors de la conférence. L’Amazonie est « le plus grand et le dernier espace de Biodiversité au monde » poursuit-il, déplorant la destruction des autres espaces. Tuntiak Katan a également demandé aux leaders présents d’accepter la création « d’un corridor sacré de vie et de Culture » à travers la protection de cet espace protégé.

©Mauro Pimentel / AFP

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Cette conférence sur la Biodiversité qui a eu lieu en Égypte est une étape au développement d’un accord global sur la Biodiversité qui devrait être signée en 2020, à la Convention des Nations Unies qui se tiendra à Pékin. « Tout accord post-2020 doit inclure une participation active des peuples autochtones puisque leurs territoires abritent 80% de la biodiversité et 24% du carbone forestier », a insisté Tuntiak Katan, souhaitant une représentation des peuples autochtones amérindiens à la même hauteur que les gouvernements qui participeront à la Conférences de l’ONU à Pékin.

« Les peuples autochtones et les communautés locales face à la destruction de notre écosystème et au changement climatique, que ce soit dans l’Amazonie ou sur le reste de la planète », poursuit le Vice-président de la COICA, plaidant également pour une sécurisation des terres indigènes et autochtones. « Garantir des droits territoriaux autochtones est une manière non-coûteuse et efficace de réduire les émissions en CO2 et augmenter les espaces naturels ».