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Dans un courrier adressée au Ministre de l’Intérieur Christophe, le sénateur guyanais Antoine Karam a dénoncé les conditions d’accueil des étrangers du Proche-Orient sur le sol guyanais.
« La Guyane ne compte en effet aucun Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA). En dehors d’un hébergement d’urgence complètement saturé, les demandeurs d’asile n’ont accès à aucune structure d’accueil, et doivent trouver des solutions par eux-mêmes. Avec les aides dont ils disposent, le seul « logement » qu’ils peuvent éventuellement payer est une chambre insalubre chez un marchand de sommeil. Ceux qui restent dans l’incapacité de payer, finissent alors dans la rue ou dans un squat» souligne le sénateur dans son courrier. Des conditions d’accueil qu’il juge à la fois délétères.
A cela s’ajoute une capacité d’accueil insuffisante par rapport à la demande. « Il y a quelques jours seulement, ce sont près de 70 hommes, femmes et enfants d’origine syrienne qui se sont installés dans le dénuement le plus total sur la place Auguste Horth de Cayenne» a précisé Antoine Karam. Il rappelle également que la Guyane, confrontée depuis 2015 à une augmentation sans précédent de la demande d’asile, constitue « le premier guichet du pays, loin devant l’Ile-de-France»
Face à cette situation qu’il estime préoccupante et « qui ne fait pas honneur à la longue tradition d’asile de la France», le sénateur Antoine Karam interroge Christophe Castaner sur les mesures que le gouvernement entend prendre pour préserver et garantir, en Guyane, l’accueil et le droit d’asile des demandeurs.
