Archipel des Chagos: Devant l’ONU, le Premier ministre mauricien défend la cause des chagossiens

Archipel des Chagos: Devant l’ONU, le Premier ministre mauricien défend la cause des chagossiens

Très attendu, le Premier ministre de l’île Maurice sir Anerood Jugnauth s’est exprimé ce vendredi 23 septembre lors de la 71e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) à New-York.

« Nous croyons que cette assemblée a un devoir pour aider le processus de décolonisation de l’archipel des Chagos. Notre pays pense qu’un avis consultatif de la Cour internationale de justice sur l’archipel des Chagos aidera sans aucun doute l’Assemblée générale des Nations unies à s’acquitter de ses responsabilités », a déclaré le Premier ministre mauricien, sir Anerood Jugnauth. Pendant une dizaine de minutes, sir Anerood Jugnauth a plaidé la cause chagossienne tout en expliquant le recours du gouvernement mauricien à travers une résolution portant sur la « demande d’avis consultatif de la Cour internationale de justice sur les effets juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos de Maurice en 1965 ». Tout en se défendant d’un quelconque « esprit de confrontation » de la part du gouvernement mauricien, sir Anerood Jugnauth a affirmé la légitimité de la démarche entreprise par l’île Maurice car « bien que l’île Maurice ait obtenu son indépendance en 1968, elle est incapable d’exercer sa souveraineté sur l’archipel des Chagos ».

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Le Premier ministre mauricien a aussi rappelé que « la Grande-Bretagne a illégalement excisé l’archipel des Chagos du territoire mauricien le 8 novembre 1965 pour créer « the so called British Indian Ocean Territory » ». Une excision illégale pour sir Anerood Jugnauth car faite « en violation des droits internationaux et de la résolution 1514 des Nations unies », précisant que « les Chagossiens ont été forcés à quitter leur pays pour être relogés sur l’île principale, c’est-à-dire l’île Maurice ». Il a toutefois rappelé « l’intention d’engager le dialogue » de la Grande Bretagne avec le gouvernement mauricien, « pour trouver une solution sur ce dossier d’ici juin 2017″. « L’île Maurice a toujours cru dans le vrai dialogue. Nous agissons de bonne foi. Nous nous attendons à ce que la Grande-Bretagne en fasse de même », a-t-il souligné. Dans ce dossier, l’île Maurice peut compter sur le soutien des pays membres de l’Union africaine, de l’ACP [The African, Caribbean and Pacific Group of States], du Mouvement des non-alignés, du Groupe des 77 et de la Chine.