Annick Girardin en Polynésie : Les indépendantistes dénoncent une visite de « campagne électorale »

Annick Girardin en Polynésie : Les indépendantistes dénoncent une visite de « campagne électorale »

Annick Girardin lors de la présentation de ses voeux 2020, ce jeudi à Paris ©Outremers360

Alors que la ministre des Outre-mer arrivera à l’aéroport de Tahiti-Faa’a ce samedi soir pour une visite d’une semaine, le parti indépendantiste Tavini Huiraatira a dénoncé, dans un communiqué, une visite électorale, à quelques semaines des municipales. 

Les indépendantistes de Polynésie accusent la ministre des Outre-mer de « souffler l’air vicié d’une campagne électorale à peine voilée ». « Papeete, Pirae, Bora Bora, Moorea, Teahupoo avec au programme, économie avec les commerçants, traitement de l’eau, culture : rien de tel pour mettre des paillettes dans les yeux avec des sujets de compétence communale, qui seront bien évidemment relayés », dénonce encore le parti indépendantiste après avoir pris connaissance du programme.

Les indépendantistes et leur leader Oscar Temaru citent « les sujets qui fâchent » : réforme des retraites, décolonisation, « traitement des déchets nucléaires de Moruroa et Fangataufa pourtant au cœur de leur domaine maritime ». Des sujets qui, selon le Tavini, serait couvert « de tifaifai et couronnes de fleurs » dans une « propagande savamment orchestrée ». Dans une interview accordée à Tahiti-infos, la ministre assure vouloir « faire du terrain et aller au contact des Polynésiens ».

Sur place, la réforme des retraites pourrait rattraper la ministre puisque le syndicat Unsa a annoncé le dépôt d’un préavis de grève pour le jeudi 6 février, en pleine visite ministérielle. Le syndicat demande notamment « la déclinaison de la réforme des retraites en Polynésie française en ce qu’elle concerne la bonification Outre-mer ; la mise en place concertée d’un système de compensation à la perte de l’Indemnité Temporaire de Retraite (ITR) ; la revalorisation de la rémunération des enseignants, (…) ; le refus des fonctionnaires d’État d’être affiliés à la CPS et l’application de la loi EROM ».

Pour ce qui est de l’affiliation des fonctionnaires d’État en Polynésie, à la Caisse de prévoyance sociale (CPS, équivalent de la sécurité sociale), la ministre a déclaré à nos confrères de Tahiti-infos, que « cette question n’est pas à l’ordre du jour ».

En Polynésie, Annick Girardin attendue à Moorea, Bora Bora et Rangiroa