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Alain Juppé, candidat aux primaires de la droite a profité de son passage en Guyane, entre dimanche et lundi, pour émettre une proposition de « révision » du droit du sol, au cours d’un point presse lundi après-midi dans un hôtel de Cayenne.
Le droit du sol est une règle de droit accordant la nationalité du territoire sur lequel une personne naît, et indépendamment de la nationalité de ses parents, en d’autres termes, même si ses parents sont d’une nationalité étrangère au territoire de naissance. Par le passé, le maire de Bordeaux avait déjà eu l’occasion de considérer que ce droit du sol recelait selon lui « des faiblesses » et aboutissait « à des abus ». Lundi après-midi, il a indiqué qu’en particulier « en Guyane mais aussi à Mayotte » se pose « le problème » des personnes « de pays voisins » qui viennent accoucher dans « les maternités » de ces territoires français. Reconnue comme étant la « première maternité de France », le département de Mayotte fait effectivement face à ce phénomène qui accentue les moyens limités de son centre hospitalier. Pour endiguer ce phénomène, Alain Juppé propose donc une révision du droit du sol, en y ajoutant un critère lié à la situation d’un des deux parents. « Lorsque la femme vient accoucher dans une maternité sur le territoire français, je propose que l’acquisition de la nationalité française par le droit du sol ne soit possible que si l’un des deux parents au moins soit en situation régulière, c’est à dire par exemple détenteur d’un titre de séjour, au moment de la naissance de l’enfant », a déclaré Alain Juppé. En Guyane, ce fait a été constaté, depuis de nombreuses années, au centre hospitalier de Saint-Laurent du Maroni par le personnel médical de cet établissement de l’Ouest guyanais à la frontière du Suriname. Avec AFP