© Outremers 360
Trois mois après sa signature, le premier comité de suivi national de l’Accord de Guyane s’est tenu ce 11 juillet au Ministère des Outre-mer en présence des parlementaires, des membres du collectif pour la Gwiyann Dekolé, du président de la Collectivité térritoriale de Guyane Rodolphe Alexandre et du président de l’Association des Maires de Guyane David Riché.
« Au 11 juillet 2017, 60% des engagements de l’Etat en faveur de la Guyane sont d’ores et déjà mis en oeuvre. Cela concerne 18 mesures prioritaires pour la collectivité locale, la sécurité, la santé, l’éducation et le tissu économique. Pour les 12 mesures restantes, l’engagement de l’Etat est confirmé mais elles s’inscrivent dans un temps plus long. Elles concernent le développement d’infrastructures routières essentielles, la construction d’un Tribunal de Grande Instance et d’un établissement pénitentiaire à Saint-Laurent du Maroni, la cession de 650 000 hectares de foncier aux collectivités et aux peuples autochtones », a déclaré la ministre des Outre-mer Annick Girardin au terme d’une rencontre de 2h20 avec les élus guyanais.
D’autres mesures ont été avancées par la Ministre, notamment un fonds de 3 millions dédié à la reconstitution des trésoreries des entreprises opérationnel dès la rentrée, la signature d’un convention de 500 000 euros pour promouvoir le tourisme en Guyane.
Les parlementaires guyanais ont été satisfaits de ce point d’étape mais ils restent vigilants quant à la mise en place du plan additionnel de 2 milliards d’euros. « On a relativement bien avancé par rapport au contenu du protocole de fin de conflit. Cependant, nous allons devoir rester vigilants parce qu’il y faudra inscrire ces différents budgets dans la PLF 2018 » a avancé le député Gabriel Serville.
Du côté du collectif « Pou la Gwiyann Dékolé », Jemetree Guard accompagné de Dominique Mangal et de Davy Rimane, insiste sur une étude rapide du plan additionnel. « Sur le plan d’1, 086 milliard, il n’y a pas de doute car nous savons dans quelles conditions nous l’avons obtenu. Mais sur le plan de 2,1 milliards, qui vise à traiter les urgences des urgences pour la Guyane, c’est sur ce point là que se jouent les défis de la Guyane et nous ne pouvons pas laisser passer çà », ajoute-t-il.
Annick Girardin a souligné que l’engagement de l’Etat ne s’arrêtait « pas aux 30 mesures examinées ce matin, et que « les 145 mesures sectorielles signées (lors de la fin du conflit,ndlr) font partie de l’accord de Guyane », même si toutes ne pourront pas être déployéesimmédiatement », a-t-elle reconnu.
Une plateforme web serait mise en ligne « avant la fin de l’année » pour permettre « aux citoyens de suivre directement sur internet la mise en oeuvre des mesures », et de « témoigner, depuis le terrain, de leur avancement », a poursuivi la Ministre des Outre-mer. En attendant ce support numérique, le comité local du suivi de l’Accord de Guyane, présidé par le préfet sera mis en place à la fin du mois de juillet.