A Nouméa, ouverture d’un colloque sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie

A Nouméa, ouverture d’un colloque sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie

©Twitter / Mathias Chauchat

Un colloque sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie s’est ouvert vendredi à Nouméa pour évoquer les enjeux de la décolonisation et les statuts politiques potentiels, à un an d’un référendum d’autodétermination historique sur le Caillou.

L’événement referme un cycle de conférences organisé par l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) et consacré au futur de l’archipel français, où un processus de décolonisation est en cours selon un cadre fixé en 1998 par l’Accord de Nouméa. Il prévoit l’organisation au plus tard en novembre 2018 d’un vote sur l’accession à la pleine souveraineté. « Nous souhaitons être une passerelle entre les différents acteurs de l’avenir institutionnel », a déclaré Gaël Lagadec, président de l’UNC dans son discours d’ouverture, souhaitant que « la dimension humaine » de cette question ne soit pas oubliée.

Il a à cet égard souligné que ce colloque réunit une vingtaine d’universitaires locaux, nationaux et internationaux spécialistes en droit public ou en droit international, mais aussi des anthropologues et des sociologues. La première journée a été notamment consacrée « aux transitions constitutionnelles, et institutionnelles dans les sociétés complexes », permettant d’évoquer le cas de plusieurs pays de la région devenus indépendants tels que le Vanuatu et Fidji mais également des contextes plus éloignés comme ceux de la Catalogne en Espagne ou de l’Ulster.

L’ancien Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, ainsi que l’ancien député Dominique Bussereau, qui a présidé la mission d’information parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie lors de la précédente mandature, animeront samedi une matinée plus politique à laquelle seront associés les partis politiques locaux. Jean-Jacques Urvoas s’exprimera sur les statuts d’Etat associé et d’Etat fédéré, qui avait été au centre d’un article qu’il avait publié en juillet dernier dans la revue du Club des juristes. Ce colloque intervient alors que les dirigeants calédoniens peinent à apporter des éclairages à la population sur le devenir de l’archipel après le référendum, suscitant son inquiétude.

Avec AFP.