A Mayotte, Christian Jacob défend une politique européenne « extrêmement ferme » contre l’immigration clandestine

A Mayotte, Christian Jacob défend une politique européenne « extrêmement ferme » contre l’immigration clandestine

©Facebook / Les Républicains – Fédération de Mayotte

Christian Jacob, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, en déplacement à Mayotte dans le cadre des élections européennes, a défendu mardi « une Europe qui protège », avec une politique de lutte contre l’immigration clandestine « extrêmement ferme ».

Jugeant lors d’une conférence de presse la situation « catastrophique » en matière d’immigration clandestine sur l’île, Christian Jacob a assuré que son parti était « conscient de la nécessité de renforcer le contrôle aux frontières » du 101ème département français. Mayotte subit une forte pression migratoire des îles voisines des Comores dont la plus proche, Anjouan, est située à 70 kilomètres de ses côtes, et a effectué 15 000 reconduites aux frontières en 2018. L’île comprend 48% d’étrangers, selon l’Insee.

Christian Jacob a défendu l’idée de placer des centres d’accueil de demandeurs d’asile en dehors des frontières du territoire européen mais financés par l’Europe. Interrogé sur la localisation de ces potentiels « hot spots » dans l’océan Indien, Christian Jacob a avoué que « très concrètement, (il) ne savait pas » et que ça se déciderait au parlement européen si cette proposition était validée. L’ancien ministre a également déclaré vouloir conditionner les fonds de coopération avec les pays tiers en obligeant ces derniers à « reprendre leurs clandestins ».

Il a enfin affirmé qu’il soutiendrait la proposition de loi du député mahorais Mansour Kamardine (LR) qui sera soumise à l’Assemblée en juin. Ce plan d’action qui prévoit pour Mayotte « un effort exceptionnel temporaire de rattrapage », selon Mansour Kamardine, est chiffré à 995 millions d’euros sur 10 ans. Un montant « inférieur de 25% » au plan pour Mayotte acté par la ministre des Outre-mer Annick Girardin en mai 2018, a défendu le parlementaire ultramarin, et qui s’inscrirait en complémentarité.

Avec AFP.